« Le stress généré au Royaume-Uni s'est propagé à toutes les devises et marchés obligataires ce week-end, avec des banques centrales très probablement obligées à l'avenir de continuer de monter leurs taux de façon agressive », observe Hubert Lemoine, directeur des investissements de Schelcher Prince Gestion. Selon ce dernier, l'objectif sera de lutter contre une dépréciation de leur devise engendrée par un soutien budgétaire excessif, et la spirale inflationniste qui pourrait en découler.

" Le retour à une inflation plus modérée intègre un coût économique trop dur à supporter pour les États, dans un contexte de probable récession ", explique-t-il.

Hubert Lemoine rappelle que la normalisation monétaire enclenchée par la Réserve fédérale américaine (Fed) en début d'année, s'est accélérée très fortement au début de l'été. Les taux monétaires américains seront probablement proches de 4,5% au printemps prochain.

" Cette politique renforce le dollar contre toutes devises et accentue la problématique d'inflation subie par les autres pays. La Fed détient une partie de l'équation et une pause monétaire d'ici la fin d'année serait propice à plus de stabilité sur les marchés obligataires mondiaux ", conclut le directeur des investissements de Schelcher Prince Gestion.