20 juillet (Reuters) - L'action Sears Holdings a gagné jusqu'à 24% à Wall Street jeudi après que le distributeur en difficulté a annoncé son intention de vendre directement ses appareils électroménagers Kenmore sur Amazon.com et d'intégrer dans certains de ses produits l'assistant vocal Alexa du géant du commerce en ligne.

A 18h20 GMT le titre ne gagnait plus que 13,4% à 9,84 dollars mais il reste en course pour sa meilleure performance en quatre mois.

L'annonce de cette opération survient au moment où Sears ferme des magasins en raison d'une baisse de ses ventes et d'une intensification de la concurrence d'acteurs comme Wal-Mart Stores et, précisément, Amazon.

Jusqu'ici Sears vendait ses appareils électroménagers sous la marque Kenmore tels que des frigidaires et des climatiseurs uniquement dans les enseignes Sears, Sears Hometown et Kmart.

Le distributeur, qui a émis des doutes en début d'année sur ses chances de survie, a dit ce mois-ci vouloir fermer 43 magasins en plus des 150 déjà annoncés en janvier.

En intégrant Alexa aux appareils Kenmore, les utilisateurs pourront les contrôler à la voix, ce qui renforcera l'attractivité de la marque.

Cet accord pourrait donner un léger coup de pouce aux ventes de Sears, a déclaré Ken Perkins, président de Metrics Retail.

En s'alliant avec Amazon, Sears rejoint un nombre croissant de distributeurs et de fabricants, dont Whirlpool, Ford Motor et Starbucks, qui intègrent Alexa à leurs produits afin de tirer profit de l'engouement du grand public pour cet assistant numérique.

Le logiciel Alexa est également présent dans Echo. Ce boîtier conçu par Amazon, qui a la forme d'un haut-parleur cylindrique, permet d'effectuer uniquement par la voix des achats sur internet, de contrôler les appareils connectés de la maison, d'appeler une voiture Uber ou de jouer de la musique depuis un service comme Spotify.

Certains analystes estiment toutefois que l'accord avec Amazon pourrait affecter les ventes en magasin de Sears et ses marges.

"Cela met Sears dans un marché très concurrentiel et où les coûts d'exécution sont élevés, ce qui pourrait peser sur les marges", a déclaré Neil Saunders, directeur général du cabinet d'études GlobalData. (Sruthi Ramakrishnan; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)