Une vague de 'risk off' commence à prendre de l'ampleur à Wall Street en ce mardi, après une série de 7 records en 8 séances.

Les marchés obligataires restés longtemps indécis se détendent plus nettement ce soir avec un T-Bond qui affiche -1Pt symbolique à 1,247% tandis que nos OAT terminent peu changées à -0,129% contre -0,122% lundi et les Bunds effacent -1Pt de base à -0,478% (les -0,5% ont été atteints en cours d'après-midi).
Plus au Sud, cela reste un peu contrasté et aucune tendance n'émergent entre des Bonos qui effacent 0,6Pt à 0,222% tandis que les BTP italiens prennent symétriquement +0,6Pt à 0,572%.
Eurostat a dévoilé en cours de matinée une nouvelle estimation (inchangée) de la croissance du PIB dans la zone euro au titre du deuxième trimestre 2021 : la croissance est ressortie à +2%, confirmant l'estimation rapide préliminaire publiée fin juillet... ce qui a laissé les marchés de marbre.

Les 'chiffres du jour' aux Etats Unis ne s'imposaient pas comme des 'market movers' indiscutables mais le recul de Wall Street au fil des minutes semble faire pencher la balance du côté de la déception... mais ce n'est pas évident car il y a du bon et du moins bon et rien de très tranchant.

Du bon avec la production industrielle américaine qui rebondit de +0,9% en juillet après une timide hausse de +0,4% révisée à +0,2% en juin.

Une moindre prégnance des pénuries de composants dans l'industrie automobile permettent à ce secteur d'enregistrer un rebond de +11,2% en juillet, ce qui dope de +1,4% la production manufacturière.
Autre élément favorable, le taux d'utilisation des capacités industrielles se redresse de 0,7 point à 76,1%.

Les stocks des entreprises aux Etats-Unis ont augmenté de 0,8% en juin, selon le Département du Commerce, évolution globalement en ligne avec les attentes (après +0,6% en mai).

De leur côté, les ventes des entreprises américaines ont grimpé de 1,4% en juin, toujours par rapport au mois précédent. Leur ratio stocks sur ventes s'est établi à 1,25, à comparer à 1,41 à fin juin de l'année précédente.

Du moins avec les ventes au détail aux États-Unis qui ont baissé nettement plus que prévu en juillet (-1,1% après +0,7% en juin) alors que la pénurie mondiale de semi-conducteurs continue de peser sur le secteur automobile et la production de certains appareils électroménagers.

Les chiffres dévoilés par le département du Commerce déjouent le consensus qui était de -0,3% d'un mois sur l'autre.
Les ventes au détail hors automobiles et carburants ont baissé de 0,7% après une hausse de 1,3% (révisée) le mois précédent.

La FED sera donc la seule vedette du sommet annuel de banquiers centraux de Jackson Hole (du 26 au 28/08) puisque ni Christine Lagarde (BCE) ni Andrew Bailey (BoE) ne feront le déplacement.

La FED devrait valider la perspective d'un ralentissement des achats ('QE') de la FED dès cet automne : Eric Rosengren (FED de Boston) indique même que le programme de rachat devrait être ramené des 120Mds$ actuellement à zéro d'ici la mi-2022.




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