L'appétit pour le risque est de retour et cela profite aux dettes souveraines des pays du Sud: -8Pts de base en Espagne à 1,4650% mais surtout -12Pts sur les BTP italiens à 2,154%.

Cette forte détente est liée aux préparatifs d'une opération de sauvetage de 2 banques de la Vénitie au bord de la faillite (2 grandes banques italiennes seraient 'priées' de proposer une 'solution').
Nos OAT se détendent de -4Pts à 0,643%, en revanche les 'Gilts' britanniques se dégradent d'autant à 1,04%.
Outre-Atlantique, les T-Bonds subissent des prises de profit au bénéfice de Wall Street avec des taux longs qui se tendent de +2,5Pts à 2,205%.

De même, les marchés obligataires des 'pays coeur' (Bund inchangé à 0,256 contre 0,261%) ont en revanche peu réagi aux propos de Mario Draghi qui délivre un message parfaitement conforme aux anticipations: seule la référence à une potentielle baisse de taux a disparu... sinon le 'QE' sera poursuivi au moins jusqu'à fin 2017 (voir amplifié au besoin) et les membres de la BCE n'ont pas discuté de sa réduction ('tapering').

En ce qui concerne l'inflation, son tassement reste mécaniquement lié à la baisse du prix de l'énergie et du pétrole en particulier.
La teneur globale du message demeure 'dovish' (très accommodante) et l'Euro en subit le contrecoup avec un repli de -0,3% vers 1,1220 face au Dollar.

La BCE promet d'intervenir sur les marchés pendant encore 'très longtemps' malgré une croissance gagne en robustesse.
Aucune 'normalisation' des taux n'est envisagée (les taux sont à zéro) alors que la croissance dans l'Eurozone aurait atteint +1,9% au 1er trimestre (PIB en hausse séquentielle de +0,6%).

Copyright (c) 2017 CercleFinance.com. Tous droits réservés.