Energie : Les semaines se suivent et se ressemblent. Les cours du pétrole ont enchaîné leur troisième semaine de baisse consécutive, toujours pénalisés par les craintes de récession. Le refrain n'a pas changé : même si les observateurs s'attendent à un marché tendu au cours du deuxième semestre de l'année, les financiers continuent à voir le verre à moitié vide en raison des dommages que pourraient causer un ralentissement économique sur la demande. Et force est de constater que les nouvelles répliques qui frappent le système bancaire américain ne tendent pas à améliorer le moral des investisseurs. Par conséquent, les prix pétroliers ont reculé au cours des dernières séances, dans des proportions relativement importantes puisque le Brent européen et le WTI américains ont cédé approximativement 5% la semaine dernière à respectivement 75 et 72 USD le baril.

Métaux : Il n'y a pas grand-chose à signaler cette semaine sur le segment des métaux industriels. Les prix ont globalement fait du surplace, autour de 8500 USD pour le cuivre, 2300 USD pour l'aluminium et 2600 USD pour le zinc. L'or en revanche a fait couler beaucoup d'encre puisque la relique barbare, libellée en dollars, a inscrit un nouveau zénith à 2081 USD. Le métal précieux a la cote : il bénéficie d'un tassement des rendements obligataires, qui pourraient continuer à décroitre avec l'éventuelle fin des hausses des taux de la Fed, mais également d'une hausse de l'aversion au risque avec les déboires des banques américaines.

Produits agricoles : Kiev et Moscou doivent une nouvelle fois s'accorder sur le prolongement de l'accord des céréales, qui expirera dans deux semaines. Ce n'est pas la première fois donc le marché s'accommode à cette incertitude. Pour autant, cette dernière est montée d'un cran puisque la Russie accuse l'Ukraine d'avoir attaqué le Kremlin à l'aide d'un drone. Est-ce suffisant pour inciter la Russie à sortir de l'accord ? Nous aurons la réponse prochainement puisque des pourparlers sont en cours. Au niveau des prix, le blé a repris un peu de hauteur à Chicago à 650 cents le boisseau tandis que le maïs se stabilise à 590 cents.