Semaine du 3 au 9 Février 2020
Après la forte correction des actions lors des deux dernières semaines de janvier, celles-ci ont fortement rebondi début février, aidées par l’indice PMI manufacturier américain qui est remonté à 50.9, son plus haut niveau depuis juillet, alors qu’il était attendu à 48.5. Pourtant, rien n’incitait particulièrement à l’optimisme du côté de la Chine où le coronavirus pourrait finalement avoir un impact sur l’économie mondiale. La banque centrale chinoise a d’ailleurs injecté 21.7 milliards de dollars pour soutenir les nombreuses entreprises frappées par l’épidémie, avec une production à l’arrêt depuis plusieurs jours. Jusqu’à présent, bien que les craintes d’une pandémie ne se soient pas totalement estompées, les marchés actions ont finalement fait preuve de résilience face à la propagation de ce virus mortel.
Le Dow Jones Industrial Average a progressé de 846 points, soit un gain hebdomadaire de 3%, tandis que le S&P500 grimpait de 3.17% et le Nasdaq Composite s’envolait de 4.04%. Le VIX retombait lourdement sous la barre des 15.5 (-17.9% WTD). Les autres places boursières profitaient également de ce rebond salvateur (MSCI EMU : +3.96%, MSCI EM : +2.76%, Nikkei : +2.68%), à l’exception notable des marchés chinois qui réouvraient lundi, après avoir été fermés pendant une semaine (Shanghai Composite en baisse de 3.38%).
Un seul secteur d’activité finissait dans le rouge : les services d’utilité publique (-0.63% WTD) qui avaient bénéficié à plein de la prime pour la qualité sur les 2 dernières semaines. D’une manière générale, les autres secteurs rebondissaient fortement (tout d’abord, la tech : +4.47% avec notamment les excellents résultats de Microsoft qui ont propulsé l’action à des niveaux records (+8.02% WTD), les matériaux de base : +4.22% bien que le titre Caterpillar, un bon baromètre de l’activité économique, chutait en fin de semaine, et enfin, la santé : +3.93%). L’énergie réussissait également à terminer la semaine en territoire positif (+0.76% WTD), même si les prix du pétrole poursuivaient leur dégringolade (brut WTI lâchant 2.4%), les marchés à terme américain faisant fi des rumeurs d’une forte réduction de la production de l’OPEP et de ses alliés.
En toute logique, les actifs « sans risque » refluaient dans le sillage de la hausse des marchés actions. Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans remontait ainsi de 1.51% à 1.59% alors que celui du Bund allemand de même échéance prenait 4 points de base, de -0.43% à -0.39%. Les obligations privées de notation supérieure baissaient légèrement des deux côtés de l’Atlantique (-0.17% en Europe, -0.38% aux Etats-Unis). A l’inverse, Les obligations à haut rendement reprenaient des couleurs (+0.42% en Europe, +0.70% aux Etats-Unis). La dette émergente faisait quant à elle du surplace (-3bps).
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