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NEW YORK (awp/afp) - Les entreprises Fiat Chrysler Automobile (FCA), Herbalife et Mylan ont accepté vendredi de verser plusieurs dizaines de millions de dollars d'amendes pour solder des poursuites du gendarme américain des marchés financiers, la SEC, les accusant d'avoir induit en erreur les investisseurs.

A Fiat, l'agence fédérale reproche d'avoir, entre 2012 et 2016, publié chaque mois des chiffres erronés sur le nombre de véhicules neufs vendus aux Etats-Unis et d'avoir fait croire à une progression ininterrompue de ses ventes.

Sans nier ou reconnaitre ces accusations, le constructeur italo-américain a accepté de verser 40 millions de dollars.

Selon la SEC, Fiat gonflait ses chiffres en payant les concessionnaires pour qu'ils ne remontent pas toujours le nombre de voitures qu'ils avaient réellement vendues, se créant ainsi une "réserve" dans laquelle le constructeur pouvait piocher les mois où les ventes reculaient.

Or le rapport sur les ventes de véhicules est, pour les investisseurs, un indicateur important de la santé d'un constructeur automobile.

Dans un communiqué, Fiat a affirmé avoir "revu et affiné" ses procédures en la matière et "être engagé en un contrôle strict de ses rapports sur les ventes".

Herbalife, qui vend des compléments alimentaires distribués via un réseau de particuliers, a de son côté payé 20 millions de dollars pour avoir, selon la SEC, "fait des déclarations fausses ou trompeuses sur son modèle économiques en Chine, dans ses documents boursiers pendant six ans".

Herbalife aurait affirmé dans ses rapports trimestriels et annuels, entre 2012 et 2018, que son modèle économique était un peu différent en Chine, où n'est pas autorisée la vente à multi-niveaux, un système dans lequel les vendeurs forment eux-mêmes d'autres vendeurs et touchent des commissions sur leurs ventes.

Mais l'entreprise a aussi, selon la SEC, utilisé pour estimer les rémunérations des revendeurs en Chine des modèles similaires à ceux des autres pays, ce qui ne correspondait pas à la réalité.

Le laboratoire pharmaceutique Mylan a pour sa part accepté de payer 30 millions de dollars à la SEC, qui l'accusait de ne pas avoir clairement indiqué à ses actionnaires les risques liés à une enquête sur le prix de l'EpiPen, un traitement d'urgence contre des chocs allergiques graves.

Débutée en 2014, cette enquête du département américain de la Justice avait abouti en 2016 au versement par Mylan d'une amende de 465 millions de dollars.

Or le laboratoire n'a pas, durant l'investigation, ni informé clairement ses investisseurs des éventuelles conséquences financières de ces poursuites, ni inscrit de provisions dans ses comptes, lui reproche la SEC.

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