La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi, pour la dernière séance de 2016 et avant un week-end de trois jours pour le nouvel an, mais ses principaux indices n'en affichent pas moins leurs meilleures performances annuelles depuis deux à trois ans. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 0,29% vendredi, à 19.762,60 points, l'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,46%, à 2.238,83 points et le Nasdaq Composite a fléchi de 0,90%, à 5.383,12 points. Après un très mauvais début d'année, marqué par les inquiétudes relatives à la santé de l'économie mondiale et à la chute des cours du pétrole, le DJIA a enregistré un gain de 13,4% sur l'ensemble de 2016, sa plus forte progression annuelle depuis 2013. Avec des hausses respectives de 9,6% et de 7,5% depuis le 1er janvier, le S&P 500 et le Nasdaq ont réalisé leurs meilleurs scores annuels depuis 2014. L'essentiel de la hausse des indices boursiers américains s'est produite au cours de la seconde moitié de l'année, à la faveur de résultats trimestriels d'entreprises meilleurs qu'attendus et d'une accélération de l'économie des Etats-Unis. Le rally de Wall Street s'est amplifié avec la victoire inattendue de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre, les promesses du futur hôte de la Maison-Blanche de baisser la fiscalité des entreprises et d'augmenter les investissements en infrastructures étant a priori de nature à dynamiser la croissance américaine. Les principaux indices de Wall Street ont volé de record en record, le DJIA clôturant le 22 novembre au-delà des 19.000 points pour la première fois de son histoire. Mais ce rally s'est émoussé au cours des deux dernières semaines, les investisseurs commençant à s'interroger sur la valorisation des actions américaines. Les sociétés du S&P 500 valent 21 fois leurs bénéfices dégagés sur les douze derniers mois, contre une moyenne de 16 sur les dix dernières années, d'après FactSet. "C'est maintenant que les choses difficiles commencent. Sur quoi les promesses (de Donald Trump) vont-elles réellement déboucher? Cela représente une véritable incertitude", souligne Lew Piantedosi, gérant de portefeuille chez Eaton Vance. -Aaron Kuriloff, The Wall Street Journal (Version française Christine Lejoux) ed :