New York (awp/afp) - Wall Street, après avoir hésité à l'ouverture, s'enfoncait dans le rouge mardi, semblant regretter que les membres du G7 n'aient pas annoncé de mesures concrètes pour soutenir l'économie affectée par le nouveau coronavirus.

Vers 14H45 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,75%, à 26.502,02 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,73%, à 8.888,28 points.

Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, perdait 0,72%, à 3.068,08 points.

La Bourse de New York avait rebondi nettement lundi, après avoir signé sa pire semaine depuis 2008, les investisseurs misant alors sur une réaction coordonnée, monétaire ou budgétaire, des plus grandes puissances économiques: le Dow Jones s'était envolé de 5,09% et le Nasdaq de 4,49%.

Les pays du G7 ont bien assuré mardi être prêts à "utiliser tous les instruments appropriés" pour atténuer l'impact économique de l'épidémie de coronavirus, et en particulier à prendre des mesures "budgétaires", selon un communiqué publié par leurs ministres des Finances à la suite d'une conférence téléphonique.

Egalement présents lors de cette réunion, les banquiers centraux du groupe des sept pays les plus riches de la planète se sont de leur côté engagé à "continuer à accomplir leurs mandats", c'est-à-dire à "soutenir la stabilité des prix et la croissance économique tout en maintenant la résilience du système financier".

Tous ont indiqué "suivre avec attention l'épidémie de coronavirus 2019 (Covid-19) et ses conséquences sur les marchés et les conditions économiques".

"La réponse des ministres des Finances du G7 semble décevante car ils se sont engagés à utiliser tous les outils politiques appropriés mais n'ont pas pris de mesures spécifiques pour le moment", remarquent les analystes de Charles Schwab.

"La réaction du marché a été relativement ténue car personne ne pensait que les banquiers centraux et les ministres des Finances feraient autre chose que d'essayer de donner confiance", souligne de son côté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

"On sait bien que tout ceci ne relève pas vraiment d'un problème monétaire mais plutôt de savoir si cette épidémie peut être jugulée rapidement, sans qu'il y ait plus d'effets négatifs sur l'économie", ajoute-t-il.

"Pour l'instant on n'en sait rien. Aux Etats-Unis en tout cas, on voit juste que les marchés ont paniqué la semaine dernière, il faut maintenant voir si la population panique à son tour", relève le spécialiste.

Signe de la prudence des investisseurs lundi, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor repartait nettement à la baisse et évoluait à 1,124% contre 1,163% la veille à la clôture.

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