L'indice Dow Jones a gagné 27,13 points, soit 0,10%, à 27.359,16. Le S&P-500, plus large, a pris 0,53 point, soit 0,02%, à 3.014,30. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 13,69 points (+0,17%) à 8.257,84 points et affiche son quatrième record de clôture d'affilée.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois a ralenti au deuxième trimestre à 6,2% en rythme annuel, un plus bas de 27 ans, dans un contexte de tensions commerciales avec les Etats-Unis. Mais la production industrielle et les ventes au détail de juin ont été meilleures que prévu.

Avec le démarrage des résultats trimestriels - Citigroup et les autres grandes banques américaines en tête - les investisseurs devraient rester prudents, dit Oliver Pursche, responsable de la stratégie chez Bruderman Asset Management.

Les trois grands indices ont fini la semaine dernière à des niveaux record, portés par des déclarations du président de la Fed Jerome Powell qui a relancé l'espoir que la banque centrale décide d'une baisse de taux pour la première fois depuis 10 ans.

"Nous sommes à n'en pas douter dans une période d'attentisme", a-t-il dit. "Si les résultats sont meilleurs que prévu, on pourrait alors avoir une deuxième phase de hausse."

VALEURS

Les bancaires ont reculé dans le sillage de Citigroup (-0,06%) dont les résultats peinent à convaincre. La banque, qui a lancé le coup d'envoi des publications du deuxième trimestre, a annoncé un bénéfice supérieur aux attentes, mais une légère contraction de sa marge d'intérêt.

JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Wells Fargo ont perdu 1,1% à 1,4% à la veille de leurs résultats.

L'indice des banques a cédé 1,04%.

Boeing a perdu 1,01%, un des plus nets replis du Dow, en réaction à une information du Wall Street Journal selon laquelle le 737 MAX pourrait ne pas revoler avant 2020.

Symantec a chuté de 10,68%. Selon des sources au fait du dossier, le spécialiste de la cybersécurité a mis fin aux négociations sur sa vente au fabricant de semi-conducteurs Broadcom (+1%), en désaccord sur le prix.

LES INDICATEURS DU JOUR

Sur le plan macroéconomique aux Etats-Unis, l'activité manufacturière dans la région de New York a rebondi plus fortement qu'attendu en juillet après son coup d'arrêt du mois précédent, selon l'enquête mensuelle de l'antenne régionale de la Réserve fédérale. Son indice "Empire State" est remonté à +4,3 après son plongeon du mois de juin à -8,6.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont fini de leur côté dans le vert, les investisseurs ayant surtout retenu que la faible croissance du deuxième trimestre a été conforme aux attentes et que d'autres statistiques officielles, pour le mois de juin, signalent une stabilisation de la deuxième économie mondiale.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,10% à 5.578,21 points, après être monté en séance jusqu'à 5.606,48. Le Footsie britannique a pris 0,48%, après sept séances de baisse d'affilée, et le Dax allemand 0,52%. L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,36%.

Les places européennes ont brièvement basculé dans le rouge à la mi-séance en réaction, selon des opérateurs de marché, à des perspectives économiques prudentes en Allemagne.

TAUX

Après avoir ouvert à un pic d'un mois, à 2,15%, soutenu par les statistiques chinoises, le rendement des Treasuries à 10 ans s'est stabilisé autour de 2,10%, en attendant les chiffres des ventes au détail, qui seront publiées mardi.

Les obligations souveraines européennes ont bénéficié d'un retour de grâce après le fort courant de ventes de la semaine dernière. Les rendements sont ainsi retombés globalement dans la zone euro de 5 à 10 points de base, ramenant les taux italiens à leurs plus bas niveaux des 10 derniers jours.

Le rendement du Bund à 10 ans allemand a fini à -0,29%, contre un pic de trois ans et demi vendredi à -0,224%, les chiffres de production industrielle et d'inflation en Europe ayant suggéré que le pessimisme sur la croissance est exagéré.

CHANGES

Sur le marché des changes, les variations sont limitées à l'approche des réunions de politique monétaire ce mois-ci, qui devraient voir la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) confirmer leur biais accommodant.

L'indice dollar gagne 0,13% face à un panier de devises de référence, dont l'euro qui recule à 1,126.

Dans un marché étroit en cette période estivale, la tendance haussière de la devise américaine est freinée par les anticipations d'une baisse de 25 points de base des taux de la Fed la semaine prochaine, suivie d'une autre en septembre.

PÉTROLE

Les cours du brut reculent après des indicateurs chinois mitigés et des signes d'impact de la tempête tropicale sur la production et le raffinage dans le Golf du Mexique.

Le Brent cède 0,85% à 66,15 dollars le baril et le brut léger américain perd 1,56% à 59,27 dollars.

A SUIVRE MARDI :

La journée sera animée par de nombreux indicateurs des deux côtés de l'Atlantique, parmi lesquels l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne et les chiffres des ventes au détail de juin aux Etats-Unis.

Les publications de résultats se poursuivront avec notamment ceux de JPMorgan, Goldman Sachs et Johnson & Johnson avant l'ouverture de Wall Street.

(Juliette Rouillon pour le service français)

par April Joyner