Les acheteurs se sont lancé dans une petite chasse aux cours bradés en fin de séance, ce qui a permis au Dow Jones qui chutait de plus de 210Pts à la mi-séance (-1,8%) de limiter son repli à -1,06% tandis que le Nasdaq Composite (qui perdra jusqu'à -2%) se replie au final de -1,23%.

Les indices US ont cependant effacé dès la 1ère séance du mois de juin une bonne partie des gains engrangés la semaine dernière (le Dow Jones avait progressé de 1,3%, le S&P 500 de 1,8% et le Nasdaq de près de 3,2%).

Le repli des cours du pétrole a cessé de constituer un facteur de soutien aux marchés d'actions (le baril a enregistré une brusque remontée au-delà des 128$) alors que l'actualité des entreprises jette un nouvel éclairage plutôt sombre, non plus seulement sur la crise des 'subprime' mais également sur d'autres catégories de crédit immobilier (de type Alt-A) ou de crédit à la consommation (les défauts de paiment sur les cartes se multiplient).

Wachovia (-1,7%) a créé la surprise ce lundi en annonçant le départ de son directeur général, Ken Thompson, à la demande du conseil d'administration. L'actuel président du groupe bancaire, Lanty Smith, assurera la transition dans l'attente d'un recrutement ou d'une nomination.

Le titre entraînait l'ensemble du secteur à la baisse avec JP Morgan à -2%, Merrill Lynch à -3%, Morgan Stanley à -2,6% puis surtout Lehman Brothers en chute libre de -8% (un repli comparable à celui de HBOS quelques heures plus tôt à Londres, affecté par les déboires de Bradford & Bingley et la perspective d'une augmentation de capital massive survenant au moment où le secteur immobilier entame son retournement à la baisse à Londres (où les prix baissent de +10% en moyenne annuelle depuis 6 mois).

La publication de deux indicateurs économiques US moins mauvais que prévus n'a pas été prise en compte par les investisseurs, inquiets pour la santé des banques: l'ISM manufacturier est ressorti à 49,6 en mai, contre 48,6 au mois d'avril (et 48,5 anticipé), l'indice demeure cependant ancré en dessous du seuil technique de 50 (ce qui traduit une contraction de l'activité dans le secteur manufacturier) pour le 4ème mois consécutif.

Quant aux dépenses de constructions, elles ont reculé de 0,4% au mois d'avril, après une baisse de 0,6% en mars, selon les derniers chiffres du Département du Commerce (cela aurait pu être pire, vu le recul du nombre de logements vendus au mois d'avril).

En dépit du renchérissement du baril, General Motors (+2%) s'illustrait du côté des hausses (loin devant Chevron, n°2 avec +0,22%), alors que le titre du constructeur informatique fait l'objet d'une recommandation d'achat de la part des analystes de Barron's, l'influent hebdomadaire financier de Wall Street qui fait état d'une possibilité de doublement ou de triplement des cours d'ici 2010/2012.

Le rebond de l'or noir a en revanche bel et bien plombé le secteur aérien avec Ryanair (-3,7%), Delta Airlines et Northwest (-4,9%), US Airways (-5%) et enfin UAL (-7,5%).

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