par Valentina Za
MILAN, 1er décembre (Reuters) - UniCredit,
deuxième banque d'Italie, a annoncé jeudi avoir bouclé son plan
de rachat d'actions d'un milliard d'euros conformément aux
objectifs fixés pour cette année.
La banque italienne avait annoncé fin août avoir obtenu le
feu vert de la Banque centrale européenne (BCE) pour cette
seconde tranche de rachat de ses propres actions, l'institut de
Francfort ayant jugé alors ses fonds propres suffisamment
solides.
Les perspectives économiques en zone euro se sont cependant
assombries depuis cette autorisation et la BCE a renforcé son
contrôle sur les différents plans de rémunération des
actionnaires pour s'assurer que les risques d'une récession sont
correctement évalués.
Le dernier plan de rachat d'actions d'UniCredit, qui
représente 4,3% de son capital, doit en principe permettre de
réduire le nombre de titres en circulation et de doper le cours
de Bourse. En début d'année, la banque avait déjà procédé ainsi
en rachetant des actions représentant 7,4% de son capital.
L'administrateur délégué d'UniCredit, Andrea Orcel, qui a
renoncé à l'acquisition de Monte dei Paschi di Siena,
ce qui aurait permis à la banque d'accroître sa part de marché
dans la péninsule, mise sur la rémunération des actionnaires
pour soutenir le cours de Bourse du groupe.
Il s'est engagé, il y a un an, à restituer plus de 16
milliards d'euros aux investisseurs sous forme de dividendes et
de rachats d'actions d'ici 2024, dont 3,75 milliards d'euros
liés aux résultats de 2021.
Lors de la présentation des résultats du troisième
trimestre, Andrea Orcel a déclaré que les conditions étaient
réunies pour "créer une base solide en vue de la distribution au
minimum d'un même montant que celui de 2021" cette année, "dans
l'attente la dynamique du quatrième trimestre, de l'autorisation
des superviseurs et des actionnaires".
Il a ajouté être confiant dans l'atteinte de l'objectif de
distribution de 16 milliards d'euros même en cas de "grave
récession" économique.
(Reportage Valentina Za; version française Claude Chendjou,
édité par Kate Entringer)