Notre jeune baron de 42 ans a en effet brillamment franchi le premier tour des fameux World Series of Poker (WSOP), à Las Vegas. Celui qui s’est emparé en mai d’un tiers du capital de son équipe de baseball favorite, les Mets de New York (lire article : David Einhorn au chevet l'équipe de baseball des New-York Mets), a amassé pas moins de 94 400 jetons à la fin de la première journée, battant haut la main ses huit camarades de table.

David Einhorn avait fini l’édition 2006 à une très honorable 18ème place, et en mai dernier, il a remporté un autre gros tournoi et son prix de 660 000 dollars (reversés à une œuvre de charité). Ce qui l’intéresse dans ce jeu ? L’argent bien sûr (le vainqueur des WSOP remporte la coquette somme de 8,7 millions de dollars), mais plus sûrement l’adrénaline et la tension pimentant les parties, ainsi que le sang froid requis pour rivaliser avec les meilleurs joueurs de la planète.

Le fondateur du hedge fund Greenlight Capital, spécialiste de la vente à découvert et le premier à avoir repéré le piteux état de Lehman Brothers, n’est pas le seul de nos barons à apprécier ce jeu. Kenneth Griffin, patron du fonds spéculatif Citadel, en est ainsi un fervent adepte, et a joué contre des légendes du poker, comme Peter Muller, Cliff Asness ou Boaz Weinstein.

Carl Icahn est un autre amateur. La légende raconte d’ailleurs que le célèbre trader doit son premier investissement à un gain de 4 000 dollars, remporté quand il était à l’armée, après avoir décroché son diplôme à Princeton. « J’ai appris il y a longtemps que dans le big business et dans le big poker, on ne trouve aucun chic type », dit-il souvent, n’oubliant pas de s’inclure dans le lot !