19 décembre (Reuters) - Elon Musk a lancé dimanche un sondage sur Twitter demandant aux utilisateurs s'il devait quitter la tête de l'entreprise, ajoutant qu'il s'engageait à respecter le résultat.

Près de 12 millions d'utilisateurs avaient participé au sondage à 05h57 GMT, avec 56,3% de votes en faveur de son départ.

Le milliardaire n'a pas donné de détails sur le moment où il quitterait ses fonctions si les résultats du sondage le recommandaient. Répondant au commentaire d'un utilisateur de Twitter sur un éventuel changement de PDG, il a dit qu'il n'y avait pas de successeur.

Le mois dernier, Elon Musk avait déclaré à un tribunal du Delaware qu'il réduirait son temps de travail chez Twitter et qu'il trouverait éventuellement un nouveau dirigeant pour l'entreprise.

Le sondage intervient après une mise à jour de la politique de Twitter annoncée dimanche et visant à interdire les comptes créés uniquement dans le but de promouvoir d'autres réseaux sociaux et les contenus partageant des liens ou des noms d'utilisateurs de plates-formes rivales.

Quelques minutes avant ce sondage, Elon Musk s'est excusé et a tweeté: "À l'avenir, il y aura un vote pour les changements de politique majeurs."

Quelques heures plus tard, un compte Twitter officiel a lancé un autre sondage demandant aux utilisateurs si la plate-forme devait avoir une politique empêchant les comptes qui font de la publicité pour d'autres plate-forme de médias sociaux sur Twitter.

La mise à jour de la politique aurait un impact sur le contenu de réseaux sociaux comme Facebook et Instagram de Meta , ainsi que Mastodon, Truth Social, Tribel, Nostr et Post, tout en permettant la publication de contenus croisés, a indiqué le centre d'assistance de Twitter.

L'ancien PDG du site de micro-blogging, Jack Dorsey, qui a récemment investi dans la plateforme de médias sociaux Nostr, a répondu au message par un seul mot : "Pourquoi ?".

Elon Musk a rétabli samedi les comptes Twitter de plusieurs journalistes qui avaient été suspendus pendant une journée à la suite d'une controverse sur la publication de données publiques concernant les vols du milliardaire.

La suspension initiale de ces comptes a été vivement critiquée par des responsables gouvernementaux, des groupes de défense et plusieurs organisations de journalistes, certains affirmant que Twitter mettait en péril la liberté de la presse.

(Reportage Urvi Dugar, Kanjyik Ghosh, Maria Ponnezhath et Jahnavi Nidumolu à Bangalore ; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)