La baisse historique des taux d'intérêt de ces dernières années a conduit de nombreux ménages français à contracter des crédits pour financer l'achat d'une maison ou refinancer de précédents prêts.

En un an, les crédits immobiliers en France ont crû de près de 7%, poussant les cours de l'immobilier et portant l'endettement des ménages à des niveaux record.

Face à ce risque de surchauffe, le Haut conseil de stabilité financière a recommandé le mois dernier que les remboursements liés à un crédit immobilier soient strictement plafonnés à 33% des revenus des ménages et que la durée d'un prêt n'excède pas 25 ans (5% des crédits dépassent cette durée, note le Haut conseil).

Cette recommandation, a souligné François Villeroy de Galhau, "s'applique à tous les nouveaux prêts déposés depuis ce mois de janvier. Cela veut dire, en clair, que des dérives doivent s’arrêter, et des comportements doivent changer, vite".

"Sinon, nous passerions à une surcharge en capital pour les prêts non conformes, même si cela ne fait pas partie de mes voeux", a-t-il prévenu dans ses voeux aux acteurs de la place financière.

Il a également demandé aux banques de mieux gérer leur tarification de sorte que leurs marges soient suffisantes "pour couvrir les coûts et les risques associés aux crédits immobiliers".

(Leigh Thomas; version française Henri-Pierre André)

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole