KKR pâtit de la frilosité du marché au deuxième trimestre
Par La Rédaction
Les profits du fonds de capital-investissement de Henry Kravis et George Roberts a vu ses profits reculer de 25% au second trimestre 2011, sur fond d’incertitude pesant sur la reprise économique mondiale. Le grand rival, Blackstone, s’en sort mieux de son coté.
Les dirigeants du fonds ont expliqué que l’extrême volatilité qui caractérise les marchés a empêché KKR de vendre certains de ses actifs. D’où des gains moins importants que dans les prévisions et une moindre croissance des actifs sous gestion. La fragilité de la reprise, et les doutes sur le fait qu’elle soit durable, est le principal facteur expliquant la frilosité des investisseurs. La faiblesse du nombre d’introductions en Bourse est un autre symptôme de cette situation.
KKR encore confiant et ambitieux
Scott C. Nuttall, un des dirigeants de KKR, est toutefois loin de s’inquiéter, assurant que les conditions de marché vont s’améliorer. « Nous sommes confiants dans notre aptitude à bien nous comporter dans cet environnement », assure-t-il, convaincu que le frémissement actuellement observé va s’accentuer et les investisseurs enfin se « lâcher ».
Le grand rival, Blackstone, piloté par Stephen Schwarzman, évolue dans le même marché et s’en tire pourtant beaucoup mieux, avec des bénéfices qui ont plus que triplé au 2ème trimestre, une performance essentiellement due à son colossal (et très rentable) pôle immobilier (lire article : Grâce à ses opérations immobilières, Blackstone triple ses profits). A l’inverse, KKR a privilégié une stratégie de diversification, en misant par exemple sur l’énergie et les infrastructures.
Au cours du trimestre, le fonds de Henry Kravis a réalisé douze nouveaux investissements, dont la reprise d’une filiale du laboratoire Pfizer, Capsugel (fabricant de gélules en gélatine), pour près de 2,4 milliards de dollars. Une belle somme au vu de la frilosité du marché, signe que KKR a encore de belles marges de manœuvre et toujours de l’ambition.