Payer plus (d'impôts) pour gagner plus
James Packer se serait exceptionnellement fendu d'un coup de téléphone aux deux personnalités les plus influentes en matière de politique fiscale de l'État de Victoria, en Australie : le Premier ministre et le Trésorier de l'État. Car l'affaire est grave, semble-t-il.

James Packer, qui a transformé l'empire médiatique légué par son père en un mastodonte des jeux d'argents, a impérativement besoin d'étaler sa facture fiscale... et d'obtenir de nouvelles sources de revenus.

Depuis plusieurs semaines, James Packer entretiendrait ainsi un dialogue poussé avec les autorités de l'État pour convenir d'un nouvel accord fiscal. Et la réécriture du protocole lui coûtera cher : pas moins de 132 millions de dollars, selon la presse australienne.

Mais pour James, le jeu en vaut la chandelle. Car en échange d'une contribution enflée, l'homme obtient l'autorisation de déployer 150 nouvelles tables de blackjack, roulette et poker dans ses casinos.

Peut-être pas de quoi décrocher le jackpot en cette période de crise et de raréfaction du flambeur moyen, mais les tables ne disparaitront pas avec la reprise économique et deviendront alors de juteuses vaches à lait (ou plutôt à jetons).

Imbroglio politique
Pour autant, tout ne roule pas comme sur des roulettes. Les dirigeants de l'État de Victoria ont fait preuve d'une exceptionnelle discrétion sur leurs discussions avec James Packer. Mais ils ont dû révéler les négociations en cours un peu précipitamment, in extremis, même... avant que les autorités fédérales australiennes ne dévoilent le pot-aux-roses.

Le Premier ministre et le Trésorier témoignent de leur bonne foi en publiant le contenu de leurs discussions avec James Packer et assurent que toutes les négociations en cours sont passées par des voies normales, conformément à la législation fiscale.

Mais l'opposition politique locale ne l'entend pas de cette oreille et compte bien manifester son désaccord et exprimer ses soupçons envers la probité des deux responsables...