Certes, la croissance organique des ventes de Schneider Electric n'était toujours pas à l'ordre du jour au 1er semestre de l'année 2016. Ce qui n'a cependant pas empêché le résultat net de progresser de 13%, grâce notamment aux économies, ni la direction de relever légèrement ses prévisions au titre de l'ensemble de l'exercice.

A la Bourse de Paris ce matin, l'action Schneider Electric prend 1,6% à 58,3 euros dans un marché étale.

Toujours pas de croissance pour le spécialiste des systèmes électriques basse tension : si les ventes avaient, au 1er trimestre (T1), augmenté symboliquement de 0,1% à données comparables, elles plient sur le semestre de 0,1%, à 11,8 milliards d'euros. Soit, en données publiées et en raison notamment du poids des changes, un recul de 7,8%.

'Le développement des produits et services compense l'impact de la sélectivité sur les systèmes', commente la direction. Le PDG Jean-Pascal Tricoire évoque d'ailleurs 'un environnement difficile (...) impacté par les difficultés du secteur pétrolier et gazier et la faiblesse des marchés liés aux matières premières.”

Cependant, le groupe est parvenu malgré tout à augmenter sensiblement sa rentabilité, grâce notamment à des économies : du côté du compte d'exploitation, l'EBITA ajusté se tasse de 1,9% sur le semestre en données publiées à 1,57 milliard d'euros. Mais en données organiques, l'agrégat prend 12%, ce qui porte la marge 12,5 à 13,3%.

Enfin, le bénéfice net part du groupe prend 13% à 809 millions d'euros.

Jean-Pascal Tricoire déclare d'ailleurs que 'cette forte performance est due à l'attention continue portée à l'exécution d'une stratégie claire reflétée dans 'Schneider is On' (nom du plan stratégique, ndlr), avec des progrès significatifs sur les initiatives de réduction des coûts et de simplification'.

Notons que le groupe évoque aussi la croissance 'continue' des marchés européen et américain de la construction, ainsi qu'une 'amélioration' en Chine en la matière.

Le groupe souligne aussi le cash flow libre qui, à 446 millions, a plus que doublé sur le semestre.

Dans ces conditions, Schneider Electric se montre désormais un peu plus optimiste pour l'année 2016 dans son ensemble. D'une part la croissance organique de 2016, précédemment attendue stable ou en légère baisse, est attendue “quasi stable avant impact de la
sélectivité sur l'activité de projets, impact estimé actuellement à environ - 2% au deuxième
semestre”.

D'autre part, et hors changes (dont l'impact négatif est au passage rehaussé de - 40/-50 points de base à - 50/-60 points), la marge d'EBITA ajustée n'est plus attendue en hausse de 20 à 60 points de base, mais de 60 à 90 points.

'Le groupe prévoit désormais une baisse de son activité au Royaume-Uni au 2e semestre à cause du Brexit. Par contre, dans le reste de l'Europe et aux Etats-Unis, le marché de la construction montre des signes d'amélioration', commentent ce matin les analystes d'Aurel BGC.



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