En septembre dernier, Naguib Sawiris menait une opération de charme en direction de Martin Bouygues, qu’on disait alors prêt à vendre Bouygues Telecom pour financer ses ambitions nucléaires. « Il n’est pas à vendre », avait rétorqué en substance le PDG du groupe qui porte son nom. Sawiris en avait pris acte.

Orascom Telecom est présent de l’Algérie au Pakistan. Voilà pour la partie orientale de l’empire téléphonique Sawiris. En Europe, ses participations dans Wind Hellas (Grèce, télécoms mobiles) et Wind (Italie, opérateur télécoms) sont détenues par le holding Weather Investments. Au total, toutes ces entreprises devraient rassembler, à la fin de l’année, une bonne centaine de millions de clients...

Rumeur démentie

Aux journalistes de Libération (22/01), Naguib Sawiris a indiqué que les rumeurs de vente de son groupe qui circulent sur les marchés sont sans fondement aucun. « Je ne quitterai jamais le marché des télécoms. Nous ne sommes pas à vendre », a-t-il fermement déclaré au quotidien.

Au contraire, l’homme d’affaires a toujours autant envie d’agrandir son groupe. Mais il n’a pas envie de partager ses ambitions : « ce que je vais acquérir ? Je ne vous le dirai pas ! ». Une chose est sûre : il a toujours des projets.

Et la France est toujours concernée : « si vous êtes présent, comme moi, sur toute la rive sud ainsi qu’en Grèce et en Italie, ça a du sens d’aller en France. Et nous frappons à toutes les portes. Ce n’est pas un secret. Comme nos relations ne sont pas très bonnes avec France Télécom, nous considérons d’autres choix ».

Vers un partenariat avec Iliad (Free) ?

Tous les autres choix. Libération écrit : « après un appel du pied à Vivendi, pour créer ensemble un nouvel opérateur transméditerranéen, Naguib Sawiris envisage en effet de soutenir Iliad-Free dans la course pour la quatrième licence de téléphonie mobile en France ». A défaut de mettre la main sur Bouygues Telecom, à moins que ce ne soit pour faire baisser d’éventuelles enchères. Ou pour Allez savoir...