Egyptian Company for Mobile Services (ECMS), l'opérateur du réseau Mobinil en Egypte, est détenu à 51% par Mobinil, lui-même détenu à 71,25% par France Télécom, et à 28,75% par Orascom Telecom. Orascom Telecom détient en outre une participation directe de 20% dans ECMS. Or, il y a quelques jours, Orascom Telecom Holding a saisi un tribunal égyptien pour empêcher une OPA de France Télécom sur leur filiale commune ECMS.

Souhaitant assainir leurs relations, les deux groupes ont soumis au ministère égyptien des Technologies de l'information et de la communication un nouvel accord sur Mobinil. Le ministère a accueilli « favorablement » le nouveau pacte d'actionnaires. Si celui-ci est amendé au niveau de la holding, il n'induit pas de changement dans le taux de participation des deux entreprises, ni dans la répartition des droits de vote.

Parallèlement, l'accord relance le processus de vente de LINKdotNet, la filiale internet d'Orascom, à Mobinil. Le nouveau pacte va conduire France Télécom à consolider désormais ECMS dans ses comptes par intégration globale, et non plus par intégration proportionnée.

Tout le monde se satisfait de ce nouveau départ, notamment le gouvernement égyptien. Pour sa part, Naguib Sawiris, président d'Orascom Holding, tient « personnellement à remercier Stéphane Richard pour son engagement constructif ». De son côté, le patron de France Télécom se dit « très heureux » d'avoir trouvé un accord « avec un entrepreneur tel que Naguib Sawiris ».

En revanche, le milliardaire égyptien reste englué dans une autre affaire en Algérie. La direction générale des impôts (DGI) vient de rejeter, une nouvelle fois, le recours formulé par Orascom Télécom Algérie sur le redressement fiscal de 596,6 millions de dollars réclamé par le fisc algérien. Ce redressement concerne les exercices fiscaux de 2004 à 2007.