Naguib Sawiris veut implanter Orascom en France
Par La Rédaction
Dans un entretien accordé au Figaro (20/07), le milliardaire pose des jalons en France, où il souhaite implanter Orascom. « Nous sommes ouverts à toutes les combinaisons », affirme-t-il. Naguib Sawiris s'exprime également sur l'impact de la crise sur les opérateurs de téléphonie mobile.
Interrogé sur sa stratégie pour pénétrer le marché français, Naguib Sawiris se dit « ouvert à toutes les combinaisons : acquisitions, fusions, alliances, partenariats ». Selon lui, des opérateurs régionaux comme Bouygues Télécom sont « condamnés à perdre s'ils ne se regroupent pas ». Un appel du pied vers la filiale de téléphonie du groupe de BTP, qu'il avait tenté, en vain, de racheter en 2007 ?
« Les télécoms sont résilients à la crise »
Ce qui est sûr, c'est que « le prix des acquisitions aujourd'hui est exorbitant au regard de la situation des marchés et du potentiel de création de valeur des entreprises. D'autant que, vu les conditions de crédit, il est plus difficile de financer de telles opérations », renchérit-il.
Orascom lorgnerait-il plutôt la quatrième licence mobile en France ? Pas impossible. « Nous sommes prêts à nous allier à l'un des candidats à cette licence. Il y a un créneau pour un quatrième opérateur en France, où le taux de pénétration est moins élevé que dans les autres pays européens ».
Le Figaro l'interroge ensuite sur l'impact de la crise dans les pays émergents, où Orascom est fortement implanté. « Les télécoms, y compris dans les marchés émergents, sont résilients à la crise. C'est l'une des industries les moins touchées. [...] La croissance reste très forte dans les pays émergents ».
Naguib Sawiris compte d'ailleurs bien profiter de cette croissance pour y développer un nouveau service : le paiement par téléphone mobile, « qui est en plein boom et qui va nous apporter des revenus supplémentaires ».
A noter par ailleurs que le milliardaire égyptien s'est dit intéressé pour étudier, le cas échéant, le rachat de l'opérateur italien Tiscali afin de se développer dans la Péninsule, en particulier dans l'Internet, où le groupe est encore peu présent (Romandie News, 21/07).