MILAN, 11 mars (Reuters) -

L'action de Telecom Italia (TIM) recule lundi, la publication de détails sur les flux de trésorerie et le niveau d'endettement de l'entreprise après la vente de son réseau fixe n'ayant pas convaincu les investisseurs.

L'action perdait 4,9% à 15h16 GMT à 0,21 euro après avoir chuté de 10% plus tôt dans la journée et touché un plus bas depuis décembre 2022. Les analystes évoquent un manque de confiance dans la capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs de bénéfice et un niveau d'endettement excessif.

Le cours de Bourse de l'opérateur avait déjà été affecté la semaine dernière par le manque de détails sur ses comptes financiers.

La réaction du marché augmente la pression sur le directeur général de Telecom Italia, Pietro Labriola, qui cherche à obtenir un second mandat lors d'une assemblée des actionnaires en avril et vise également à finaliser la vente du réseau de téléphonie fixe au fonds américain KKR dans le courant de l'année.

Soutenue par le gouvernement italien et d'une valeur de 22 milliards d'euros, la transaction se heurte à l'opposition du principal actionnaire de TIM, Vivendi, qui met en doute la viabilité de l'activité restante du groupe et s'oppose à la vente devant les tribunaux.

Avec sa participation de 24%, le groupe français pourrait constituer le principal obstacle au renouvellement du mandat de Pietro Labriola si d'autres candidats se présentent avant l'assemblée des actionnaires en avril.

À la demande du directeur général, TIM a tenu dimanche une réunion extraordinaire de son conseil d'administration après la déroute boursière du titre la semaine dernière qui a suivi la présentation de la stratégie triennale de l'entreprise. Lundi, l'entreprise a déclaré que la dette nette pro-forma de Telecom Italia (TIM) devrait augmenter de 1,4 milliard d'euros pour atteindre 7,5 milliards d'euros d'ici à la fin 2024 après la vente du réseau de téléphonie fixe de l'opérateur.

Le flux de trésorerie net devrait se situer autour de zéro en 2025 et devrait atteindre 500 millions d'euros en 2026, a déclaré l'opérateur dans un communiqué lundi.

La dette est depuis longtemps considérée comme l'un des facteurs qui freinent TIM, avec la forte concurrence présente sur le marché italien.

TIM a confirmé ses perspectives pour 2024-2025, et a déclaré qu'il pourrait y avoir une hausse potentielle de ses prévisions grâce aux compléments de prix liés à la vente du réseau de lignes terrestres et à la cession potentielle de Sparkle, son unité sous-marine pour laquelle le Trésor italien a soumis une offre. (Reportage Cristina Carlevaro ; version française Nathan Vifflin et Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)