Virgin Money, qui offre déjà notamment des cartes de crédit et des produits d'assurance, a débuté ses activités de bancassurance en 1995 via un partenariat avec Norwich Union. Grâce au rachat de Church House Trust, la banque de Richard Branson pourra maintenant proposer des produits d'épargne et des hypothèques. Le groupe a investi 12,2 millions de livres pour s'emparer de cette banque régionale, dans laquelle il va en outre injecter 37,3 millions de livres une fois l'opération finalisée.

Virgin Money revendique aujourd'hui 2,5 millions de clients et a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 98,4 millions de livres (L'Agefi Hebdo, 21/01). Son bénéfice imposable s'établit à 27,5 millions de livres. L'établissement, qui souhaite lancer des comptes courants dès cette année, aura fort à faire pour concurrencer des géants déjà bien installés : avec 16% de parts de marché, Lloyds TSB domine le marché britannique de la banque de détail, devant HSBC (14%), HBOS et Barclays (tous deux 11%).

Or, c'est bien sa capacité à séduire les Britanniques dans le secteur des comptes courants qui augurera des performances à venir de Virgin Money. « La crise financière a terni la réputation de plusieurs banques britanniques, et Virgin Money proposera une approche meilleure et différente de la banque », affirme sa directrice Jayne-Anne Gadhia (Lefigaro.fr, 09/01).

Des actifs à saisir auprès de RBS et de la Lloyds
L'État britannique devrait aussi obliger les banques qu'il a sauvées, RBS et Lloyds Banking Group, à céder une partie importante de leurs réseaux d'agences à des nouveaux entrants dans le secteur. Des opportunités pour lesquelles sont déjà sur les rangs Virgin Money, mais aussi la banque espagnole Santander, National Australia Bank ainsi que le géant de la grande distribution britannique Tesco.