A l'origine des difficultés du président de Chelsea, l'écroulement des actions de ses deux sociétés, Evraz (une entreprise de sidérurgie) et Highland Gold (compagnie d'extraction d'or). L'effondrement de la première lui a coûté 15 millions d'euros.

Le Sunday Times croit savoir que le milliardaire s'est récemment rendu en Arabie Saoudite et à Dubaï pour proposer à la famille royale saoudienne de racheter le club pour 800 millions de livres. « C'est 100% faux », il n'y a eu « aucune tentative de vendre Chelsea », a rétorqué John Mann, porte-parole de M. Abramovitch.

La valorisation actuelle du club de ce quartier londonien huppé est estimée au mieux à 900 millions d'euros, pour une dette de 935 millions. Lors de l'achat du club, pour 66,5 millions d'euros à l'époque (2003), Roman Abramovitch affirmait alors : « Je réalise mon rêve de posséder une équipe de football majeure. Certains auront des doutes sur mes intentions, d'autres penseront que je suis fou. »

Des économies à tous les niveaux
Cinq ans et une grave crise plus tard, l'heure est aux économies du côté de Stamford Bridge, l'antre des Blues. Même les joueurs sont mis à contribution : ils ne disposent plus que de quatre invitations par rencontre, contre huit auparavant. L'entraîneur, Luiz Felipe Scolari, s'est vu signifié qu'il n'était pas question de recruter pour renforcer un effectif déjà pléthorique (Drogba, Anelka, Ballack, ...). Pis, le personnel du Pelorus, le yacht d'Abramovitch, n'a pas touché de prime de Noël en 2008.

Toujours au rayon économies, le fondateur de Milhouse Capital a renoncé à toute festivité extravagante pour le réveillon du Nouvel an. Si l'an dernier, la chanteuse Rihanna avait succédé à George Michael, Tina Turner ou encore Jennifer Lopez pour un concert privé à domicile, Abramovitch a annulé au dernier moment une réservation pour 60 invités dans un restaurant d'Aspen (Colorado).