Zurich (awp) - Le groupe d'électrotechnique ABB a vu sa rentabilité nette reculer sur les trois premiers mois de l'année, en raison notamment de charges fiscales plus élevées, alors que les ventes ont été maintenues. Les objectifs financiers pour l'ensemble de 2024 ont été partiellement relevés.

Entre janvier et fin mars, le chiffre d'affaires du géant zurichois de la robotique et de l'électrification est resté stable sur un an à 7,87 milliards de dollars (7,16 milliards de francs suisses). Mais sur une base comparable, il a progressé de 2%, a annoncé jeudi la multinationale dans un communiqué.

Alors que les recettes ont reculé de 4% en Europe, elles ont crû de 5% aux Amériques et sont restées stables dans la région Asie, Proche-Orient et Afrique.

Le carnet de commandes, qui permet d'anticiper l'activité à venir, s'est par contre contracté de 5% à 8,97 milliards. Pour le directeur général Björn Rosengren, cette baisse s'explique par "le niveau record de l'année précédente", ce dernier se disant "encore plus optimiste pour 2024 qu'en début d'année". Le volume du carnet d'ordres s'est, lui, fixé à 22 milliards (+6%).

Au niveau de la rentabilité, le résultat opérationnel (Ebita) a progressé de 11% à 1,42 milliard et la marge afférente a pris 1,6 point de pourcentage à 17,9%. La hausse des volumes et des prix a permis à cet indicateur de progresser, a souligné M. Rosengren. Le patron estime du coup qu'"ABB dispose encore suffisamment de potentiel de progression".

Charge fiscale plus élevée

Le bénéfice net s'est quant à lui établi à 905 millions, en baisse de 13%, notamment en raison d'un fiscalité plus élevée.

Alors que les ventes sont inférieures aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP, la rentabilité opérationnelle et nette dépassent les attentes du marché. La performance au premier trimestre a également été conforme aux projections de la direction formulées en début d'année, le groupe disant alors tabler sur une progression entre 1% et 5% des recettes à base comparable. Mais la marge Ebita été plus solide qu'anticipé.

La direction a laissé entrevoir pour l'ensemble de l'année une hausse du chiffre d'affaires de 5% sur une base comparable et une marge Ebita d'environ 18%. Début février, le groupe avait encore indiqué prévoir une marge légèrement au-dessus de la valeur atteinte en 2023, soit 16,9%.

Pour le deuxième trimestre en cours, le groupe prévoit également des ventes autour de 5% sur une base comparable et une marge Ebita "légèrement supérieure" à celle enregistrée au partiel précédent.

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