Dans un métier à faibles marges et à la pression concurrentielle exacerbée, ABM tire plutôt bien son épingle du jeu malgré un marché de l'emploi particulièrement tendu outre-Atlantique.

Ce trimestre, les revenus stagnent voire décroissent légèrement — un point négatif en période de forte inflation — sur tous les segments, à l'exception de l'aviation, effet saisonnier oblige.

Dans un secteur privé de perspectives de croissance organiques, seules les acquisitions permettent de gagner des parts de marché et de nouveaux volumes d'affaires.

En s'appuyant sur sa stratégie de croissance externe, ABM est ainsi parvenu à doubler ses ventes et ses profits sur la dernière décennie. Cependant, la rentabilité de ces acquisitions fut très faible.

La valorisation du groupe, on le note, se languit depuis la remontée des taux à un multiple du profit d'exploitation historiquement bas, et pile poil au multiple utilisé par ABM pour valoriser ses propres acquisitions : x0.5 le chiffre d'affaires. 

Le management semble y percevoir une certaine injustice puisque, ce trimestre, il reprend en force le programme de rachat d'actions lancé l'an dernier.