Madrid (awp/afp) - Le numéro un espagnol de la construction, ACS, qui réalise quasiment la moitié de son activité en Amérique du nord, a publié mardi un bénéfice net en hausse de 3,5% sur un an, à 751 millions d'euros.

Ce résultat est légèrement inférieur aux attentes des analystes consultés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 795 millions pour le groupe de BTP, services et industrie dirigé par Florentino Perez, le président du Real Madrid.

Dans un communiqué, ACS présente un bénéfice d'exploitation (Ebitda) en baisse de 5,5% sur un an, à 2,02 milliards d'euros.

Son chiffre d'affaires est également en recul, de 4%, à 31,9 milliards, contre 33,29 en 2015.

Le groupe se félicite cependant de "la bonne évolution" de sa dette nette. Celle-ci a baissé de 54% sur un an, à 1,21 milliard d'euros fin 2016, du fait notamment de sa politique de vente d'actifs. ACS a finalisé en décembre la vente de sa filiale déchets Urbaser à un fonds d'investissement contrôlé par un groupe chinois pour 1,16 milliard d'euros.

Selon le groupe, la baisse du chiffre d'affaires serait de seulement 2,7% si on ne prenait pas en compte l'effet des taux de change et l'impact de son désengagement en 2015 du secteur des énergies renouvelables.

"Ce recul est dû principalement à l'activité construction en Australie, affectée par la fin de grands projets de gaz naturel liquéfié (GNL) pendant le premier semestre 2015, et à la baisse de production des services industriels au Mexique, affectée par la volatilité des prix du brut", a écrit le groupe.

Au Mexique, il dit avoir subi les effets de "la dévaluation du peso et du ralentissement dans le développement des projets pétroliers et gaziers".

ACS s'était engagé dans une politique de développement à l'international après l'éclatement de la bulle immobilière en Espagne en 2008. Le groupe réalise à présent 87% de ses ventes hors de son marché national (contre 83% en 2015).

Concurrent du groupe français Vinci, ACS a pour premier marché l'Amérique du nord, qui représente 46% de son chiffre d'affaires, loin devant l'Asie Pacifique (26%), l'Europe (21%) et l'Amérique du sud (6%).

Le cours en Bourse d'ACS avait bondi le jour de la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle aux Etats-Unis, le groupe espérant tirer profit des grands travaux promis par le président élu.

Son bénéfice net a augmenté de 2,2% dans le secteur de la construction. Son chiffre d'affaires dans ce secteur est en baisse en Espagne, où les chantiers publics sont moins nombreux.

Son carnet de commandes s'élevait à 66,52 milliards d'euros à fin 2016.

ACS - abréviation de Actividades de Construccion y Servicios - employait en 2015 près de 197.000 personnes, selon son site internet.

afp/rp