Paris (awp/afp) - Le trafic des aéroports parisiens a atteint cet été la moitié de son niveau de 2019, au plus haut depuis le début de la pandémie, mais le flou règne pour la suite de l'année, a indiqué mardi le gestionnaire de ces équipements.

Le groupe ADP prévoyait "un trafic d'environ 50% sur nos deux aéroports de Paris (Roissy et Orly, NDLR), c'est ce que nous avons eu", a déclaré son PDG, Augustin de Romanet, sur BFM Business.

A la mi-août, ADP avait annoncé avoir vu transiter 5,1 millions de passagers en juillet dans ces deux installations, soit 48% du niveau du même mois de 2019 et un record depuis que le Covid-19 a torpillé le secteur aérien, en mars 2020.

Les chiffres officiels du trafic d'août seront publiés par ADP le 16 septembre.

"Le mois d'août est légèrement inférieur à juillet en terme de nombre de passagers mais (...) sera à peu près sur les mêmes traînes que juillet, donc l'été a été absolument conforme à ce que nous pouvions escompter", a précisé M. de Romanet.

En revanche, "la visibilité sur l'hiver et sur l'automne n'est pas très grande (...) à tout moment des événements peuvent intervenir", comme le placement de pays sur liste rouge, a-t-il souligné.

Plus tôt mardi, le patron de la low-cost Ryanair a dit s'attendre à "un hiver difficile" pour sa compagnie après une saison estivale marquée par un retour aux bénéfices.

"Les Asiatiques ne viennent pas en Europe, les Américains ne viennent pas en Europe", a constaté Michael O'Leary.

Un état des lieux partagé par le patron d'ADP. En France, "le trafic métropolitain se tient à peu près correctement, le trafic intra-européen se tient à peu près correctement, mais en revanche dès lors que les connexions avec l'Asie et avec l'Amérique sont très handicapées, l'ensemble de notre trafic de connexion est affecté", a-t-il détaillé, espérant toujours un retour au trafic de 2019 "entre 2024 et 2027".

M. de Romanet s'est en revanche félicité que la saison estivale n'ait pas donné lieu à l'"apocalypse en terme de temps d'attente" aux contrôles qu'il redoutait, entre reprise du trafic et alourdissement des formalités dues à la situation sanitaires.

"Ça a été difficile pour beaucoup de passagers, mais heureusement pas tout le temps", a-t-il jugé, en saluant l'adoption des pass sanitaires qui ont fluidifié les démarches.

afp/rp