Paris (awp/afp) - Les aéroports parisiens ont vu leur fréquentation retomber en mars à 91,9% de leur niveau d'avant la crise du Covid-19, affectés par un trafic intérieur poussif et un repli des liaisons africaines et moyen-orientales, selon un bilan publié mardi.

Les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly ont accueilli près de huit millions de passagers le mois dernier, une hausse de 7,7% sur un an, a précisé leur gestionnaire, le Groupe ADP, dans sa livraison mensuelle de statistiques.

Mais depuis le début 2024, ces plateformes n'ont retrouvé que 92,6% de leurs voyageurs de la même période de 2019, avant la pandémie, un taux de reprise à peine meilleur que celui de toute l'année 2023 (92,3%). Il était de 96,4% en février.

En mars, certaines liaisons ont vu leur fréquentation s'affaiblir sur un an, comme les lignes de et vers l'Afrique (-4,5%) et le Moyen-Orient (-6,6%), dans un contexte de fermeture de certains pays du Sahel aux transporteurs français et de la guerre entre Israël et le Hamas.

De leur côté, les rotations avec des aéroports de France métropolitaine n'ont retrouvé le mois dernier que 70,2% de leur fréquentation de 2019, quand la ligne Orly-Bordeaux n'avait pas encore été interdite au nom de la transition écologique. Les liaisons intérieures peinent à refaire le plein dans un contexte de développement des visioconférences et d'une incitation des pouvoirs publics à opter pour le train plutôt qu'un court-courrier.

D'autres destinations tournent en revanche à plein régime comme l'Amérique du Nord, avec 111% du niveau de mars 2019.

ADP, dont l'Etat est actionnaire à 50,6%, gère aussi, directement ou via des partenaires ou des filiales, près d'une trentaine d'aéroports dans le monde, d'Almaty à Zagreb en passant par New Delhi et Santiago du Chili.

Sur ce périmètre, il a dépassé son niveau de passagers de 2019: 104,3% en mars et 104,9% lors des trois premiers mois de 2024, malgré la contre-performance d'Amman (-19,2% en mars, sur un an).

ADP, qui avait gravement souffert des conséquences de la crise sanitaire comme tout le secteur aérien, a annoncé en février avoir réalisé en 2023 un bénéfice net pour la deuxième année consécutive, à 631 millions d'euros, en nette hausse (+22,2%) par rapport à 2022.

afp/rp