Athènes (awp/afp) - Alpha Bank, l'une des quatre principales banques grecques, a annoncé jeudi des pertes nettes de 52,9 millions d'euros au deuxième trimestre 2018 et des bénéfices avant impôts de 12,3 millions au premier semestre de cette même année.

La banque s'est félicitée de "l'amélioration constante de ses liquidités" ces derniers mois ainsi que de l'augmentation des dépôts, dans un communiqué.

"Au premier semestre nous avons eu une forte performance opérationnelle et nous avons maintenu des provisions élevées dans le but de réduire les prêts non performants", a indiqué Dimitrios Mantzounis, directeur général de la banque, cité dans ce texte.

Au premier trimestre, Alpha avait dégagé un bénéfice net de 65,2 millions d'euros.

Le fardeau des prêts non performants, dû à la longue crise traversée par l'économie de la Grèce, pèse toujours sur ses banques, qui ont été plusieurs fois recapitalisées depuis 2010.

La Grèce a perdu près d'un quart de son Produit intérieur (PIB) entre 2008 et 2016.

M. Mantzounis a souligné que la fin du troisième programme d'ajustement de l'économie grecque dicté par ses créanciers UE et FMI, était "une étape importante".

Il a toutefois noté "la nécessité de la poursuite des réformes structurelles pour rétablir la confiance (des investisseurs) et retourner sur les marchés internationaux".

La sortie officielle de la Grèce, le 20 août, de la tutelle des ses créanciers a pour conséquence la fin du système d'exemption dont bénéficiaient les banques grecques lors de leurs opérations de refinancement.

Les banques grecques pouvaient apporter en garantie auprès de la Banque centrale européenne (BCE) des titres de l'Etat grec, malgré leur profil de risque élevé.

Les établissements grecs qui auront encore besoin de monnaie de banque centrale s'adresseront désormais à la Banque nationale de Grèce, qui pourra leur accorder des liquidités mais à un tarif plus élevé qu'à la BCE.

afp/buc