PARIS (Reuters) - La Belgique, premier actionnaire de BNP Paribas, a annoncé mardi avoir lancé la vente du tiers du capital qu'elle détient dans la banque française, une opération dont le montant n'a pas été précisé mais qui, selon des estimations, pourrait rapporter deux milliards d'euros à l'Etat belge.

Cette cession, effectuée par la constitution accélérée d'un livre d'ordres auprès d'investisseurs qualifiés, ramènera la participation de l'Etat belge de 7,8% à environ 5,1% du capital, a précisé l'agence des participations de l'Etat belge (SFPI) dans un communiqué.

La Belgique est entrée au capital de BNP Paribas en 2008 à la suite du plan de sauvetage du groupe financier belge Fortis, repris par la banque française dans le cadre de ce plan.

A l'heure actuelle, l'Etat belge est le premier actionnaire de BNP Paribas, devant les fonds Amundi et BlackRock qui détiennent respectivement 7% et 6% du capital de la banque, selon des données Refinitiv.

Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par BNP Paribas.

BNP Paribas Fortis, BofA Securities, Goldman Sachs International officient en tant que teneurs de livre associés pour l'offre, tandis que Lazard et Allen & Overy LLP servent respectivement de conseiller financier et de conseiller juridique à SFPI, est-il précisé dans le communiqué.

Des teneurs de livre ont déclaré dans la journée à des investisseurs que le prix de l'action serait vraisemblablement fixé à 64,96 euros, soit un rabais de 1,8% par rapport au prix de clôture de BNP Paribas, selon des messages que Reuters a pu consulter.

En se basant sur la valeur boursière de la banque, l'accord pourrait donc valoir plus de 2 milliards d'euros.

(Reportage Charlotte Van Campenhout, Tassilo Hummel, Mathieu Rosemain, Pablo Cerqueiro Mayo; version française Bertrand Boucey et Jean Terzian)