Bruxelles (awp/afp) - Le brasseur AB InBev, numéro un mondial de la bière, a quasiment retrouvé son niveau de rentabilité antérieur à la pandémie, avec un bénéfice net qui a progressé de 50% l'an dernier à 5,7 milliards de dollars (5,3 milliards de francs suisses).

Le groupe connu pour ses marques mondiales Budweiser, Stella Artois et Corona, a profité du redressement de la consommation de bière dans le monde et a vu ses volumes progresser de 9,6%, à 582 millions d'hectolitres, en 2021, selon un communiqué publié jeudi.

Grâce à des hausses de tarifs, le chiffre d'affaires du brasseur, dont le siège social est à Louvain (centre de la Belgique), a progressé plus vite que les volumes et s'affiche en progression de 15,6% sur l'exercice, à 54,3 milliards de dollars (48,3 milliards d'euros).

"Nous transformons notre entreprise du statut de leader de la catégorie à celui de leader de la croissance de la catégorie", a commenté la direction.

La hausse des ventes a mécaniquement amélioré la rentabilité. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a augmenté de 11,8% à 19,2 milliards de dollars (17,07 milliards d'euros).

"Par rapport aux niveaux pré-pandémie, nous avons augmenté nos produits de plus de 10% et avons pratiquement rétabli l'Ebitda", a souligné l'entreprise qui compte plus de 2 milliards de consommateurs de ses boissons dans 150 pays.

Le groupe a ainsi tenu sa promesse faite l'an dernier d'afficher en 2021 "une amélioration significative" de ses ventes et de ses bénéfices.

"Notre dynamique s'est maintenue tout au long de l'année nous permettant de réaliser une croissance des produits de plus de 15%, d'atteindre la fourchette haute de nos perspectives d'Ebitda et de conclure une nouvelle année de forte génération de flux de trésorerie", s'est félicité le PDG, Michel Doukeris.

Pour 2022, AB InBev prévoit une hausse de l'Ebitda "entre 4 et 8%", conforme à ses perspectives à moyen terme, et une croissance des ventes "supérieure à celle de l'Ebitda, grâce à une combinaison saine des volumes et des prix".

Le géant brassicole belgo-brésilien poursuit une stratégie de développement de marques haut de gamme. Il affirme être "en tête des segments premium et super premium au niveau mondial".

Au niveau financier, le groupe a poursuivi la réduction de l'énorme dette contractée pour le rachat de son concurrent britannico-sudafricain SABMiller en 2016.

Les flux de trésorerie positifs ont permis de diminuer l'endettement brut à 76,2 milliards de dollars (67,8 milliards d'euros) au 31 décembre 2021, contre 82,7 milliards de dollars un an plus tôt et 95,5 milliards de dollars en fin d'année 2019.

afp/ck