le Dax

BERLIN (awp/afp) - Deutsche Börse, l'opérateur de la Bourse de Francfort, a dévoilé vendredi soir le nom des dix nouvelles valeurs qui composeront le Dax, porté de 30 à 40 cotations, dans le cadre d'une réforme sans précédent visant à dépoussiérer l'indice vedette allemand.

L'avionneur Airbus, la holding automobile Porsche SE, le laboratoire de biotech Qiagen, ou encore l'équipementier sportif PUMA intégreront l'indice dès le 20 septembre, a annoncé Deutsche Börse, dans un communiqué.

Le Dax acceuillera également deux entreprises du numérique : le site de vente en ligne de vêtements et chaussures Zalando et le livreur de repas Hellofresh.

La santé est mise à l'honneur, à travers Siemens Healthineers et Sartorius, tout comme la chimie, via les sociétés Symrise et Brenntag.

Toutes ces entreprises étaient auparavant côté au MDax des valeurs moyennes, qui sera ramené de 60 à 50 cotations.

Ces introductions porteront le nombre d'entreprises sur le Dax à 40, contre 30 actuellement.

"Nous achevons la plus grande réforme du Dax de notre histoire", s'est félicité Stephan Flaegel, directeur des produits chez Deutsche Börse.

Ces ajouts permettront de "représenter un plus large spectre du marché des capitaux allemand", a-t-il encore commenté.

Le Dax était jusque là dominé par les vieilles valeurs industrielles dans l'automobile et la chimie notamment, une composition jugée pas assez représentative du paysage économique actuel.

L'ensemble des nouvelles recrues va rajouter 239 milliards d'euros de capitalisation boursière au Dax, en intégrant le capital non flottant, pour porter son total à 1.639 milliards d'euros, selon les estimations d'Andreas Lipkow, analyste pour Comdirect.

Ces changements, inédit depuis la naissance de l'indice en 1988, s'inscrivent dans une réforme plus large de la place financière de Francfort, annoncée en novembre dernier.

L'accès à l'élite boursière allemande sera dorénavant plus strict, prévoit ce projet, précipité par les dégâts du scandale Wirecard de juin 2020, avec la gigantesque fraude comptable à 1,9 milliard d'euros imputée à la société de paiements en ligne.

L'entreprise était entrée triomphalement au Dax à peine deux ans auparavant, fêtée comme l'atout numérique de l'indice.

Elle impose par ailleurs à toute société candidate à l'indice de prouver qu'elle a été profitable au cours des deux exercices précédents en terme de résultat opérationnel (Ebitda).

La réforme a enfin renforcé les obligations de rapports et d'audit pour les entreprises.

fcz/els