Londres (awp/afp) - Le laboratoire britannique GSK et le King's College de Londres ont annoncé vendredi un partenariat de recherche pour cinq ans visant à utiliser l'intelligence artificielle pour mieux prévoir l'impact des traitements contre le cancer et les personnaliser.

Il s'agit de comprendre "quel rôle jouent les facteurs génétiques" dans le succès du traitement, "comment et pourquoi certains patients réagissent à certains traitements et ce qui peut être à l'origine de la progression de la maladie chez d'autres", selon un communiqué du King's College.

L'intelligence artificielle sera mise à contribution pour réaliser des simulations sur des modèles 3D de tumeurs chez 400 patients, qui aideront à prédire la résistance au traitement ou la récidive après des thérapies d'immuno-oncologie.

Cette technique prometteuse, qui vise à exploiter le système immunitaire du patient pour lutter contre un cancer, n'est efficient que chez 20% des patients.

Parfois cela fonctionne très bien "et ça fait disparaître le cancer" mais "nous aimerions que cela fonctionne tout le temps", résume le docteur Kim Branson, responsable monde de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique chez GSK, cité par le Guardian.

Pour le scientifique, les recherches menées avec le King's College s'apparentent à "jouer aux échecs contre le cancer", en développant les outils pour prédire le prochain coup et adapter la stratégie face à la maladie.

Le pôle de recherche conjoint sera formé par dix scientifiques du centre de cancérologie du King's College et dix des unités d'intelligence artificielle et de médecine expérimentale de GSK.

Le géant pharmaceutique GSK (GlaxoSmithKline), qui avait présenté fin juillet des résultats mitigés, entre baisse du résultat et redressement des ventes, espère par ailleurs lancer fin 2021 un vaccin contre le Covid-19, développé par le français Sanofi, et a commencé des essais avancés de phase 3 pour un autre candidat-vaccin avec la sud-coréenne SK Bioscience.

afp/rp