Paris (awp/afp) - La menace d'un nouveau tour de vis réglementaire en Chine freinait les marchés actions jeudi, qui évoluaient stables en Europe et reculaient en Asie.

Vers 08H35 GMT, la Bourse de Paris grappillait 0,06%, Francfort 0,012% et Milan 0,05%.

Londres reculait de son côté de 0,19% après la publication d'un rebond de 4,8% de son produit intérieur brut. La levée des restrictions sanitaires permet à l'économie britannique de repartir, mais des risques persistent avec notamment la poussée du variant Delta.

En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé de 0,20%, victime de prises de bénéfices et alors que les inquiétudes persistent sur la situation sanitaire. Hong Kong (-0,53%) et Shanghai (-0,22%) ont également fini dans le rouge.

La gouvernement chinois va "durcir" dans les prochaines années la réglementation dans de vastes pans de son économie: sont cités notamment la santé, les services financiers, l'éducation ou encore les transports.

Pékin a récemment renforcé la réglementation appliquée à plusieurs secteurs et épinglé certains géants du numérique. Ces mesures ont fait dévisser les Bourses chinoises, et ont inquiété les investisseurs partout dans le monde.

"Même si les menaces réglementaires ont eu un impact modeste aujourd'hui", Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, retient que "les gains sur les marchés actions chinois vont être limités pendant un certain temps à cause de ces menaces".

Mercredi, à New York, l'indice Dow Jones et le S&P 500 ont conclu sur de nouveaux records, portés par le ralentissement de l'inflation américaine en juillet qui éloigne la perspective d'un resserrement monétaire de la part de la banque centrale américaine.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique et plus sensible à l'inflation et aux perspectives de hausse des taux, est demeuré en repli.

Après l'approbation au Sénat de son plan d'infrastructures, le président américain Joe Biden a défendu mercredi son autre grande vision: de gigantesques dépenses sociales.

Jeudi, les investisseurs prendront connaissance de données sur la production industrielle de la zone euro en juin, de l'indice américain des prix à la production pour juillet et des demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis.

Aviva gâte ses actionnaires

L'assureur britannique grimpait de 2,83% à 418 pence. Le groupe, qui s'est beaucoup recentré en vendant des actifs, compte reverser 4 milliards de livres à ses actionnaires d'ici la fin du premier semestre de 2022. Il commencera avec un programme de rachat d'actions de 750 millions de livres.

Cineworld se voit à Wall Street

La chaîne de salles de cinéma Cineworld, présente surtout au Royaume-Uni et aux Etats-Unis bondissait (+6,92% à 65,94 pence). La société a réduit ses pertes au cours du premier semestre, grâce à la réouverture des salles. Cineworld examine une introduction en bourse aux Etats-Unis de ses activités américaines, qui représentent la grande majorité de ses ventes et de ses profits. L'objectif serait de faire entrer des liquidités supplémentaires et de faire gagner de l'argent à ses actionnaires.

Deutsche Telekom relève ses objectifs

Le premier groupe européen de télécommunication Deutsche Telekom (+2,16% à 18,29 euros) a relevé ses objectifs annuels, après avoir connu un bénéfice en forte hausse au deuxième trimestre.

Reprise chez TUI

Le numéro un mondial du voyage TUI progressait de 2,32% à 340 pence. Il a subi une nouvelle perte au dernier trimestre, mais connaît désormais une relative reprise de son activité. Et pour la première fois depuis le début de la pandémie, le groupe a enregistré un flux de trésorerie positif, à 320 millions d'euros.

Zurich Insurance mieux qu'attendu

L'assureur suisse Zurich Insurance (+3,03% à 401,70 francs suisses suisses) a publié des résultats meilleurs qu'attendu pour le premier semestre, portés par une baisse des dépenses liées au Covid-19 qui ont compensé la hausse des frais pour les catastrophes naturelles.

Pétrole et euro stables, le bitcoin se replie

L'Agence internationale de l'énergie a revu en baisse ses prévisions de la demande pétrolière mondiale pour cette année, en raison de la progression de la pandémie.

A 08H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre était stable (-0,04%) à 71,39 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour septembre perdait 0,16% à 69,14 dollars.

L'euro était stable (+0,02%) à 1,1740 dollar.

Le bitcoin reculait de 2,22% à 45.310 dollars.

AFP/CK