Madrid (awp/afp) - La deuxième banque espagnole BBVA a publié vendredi un bénéfice net en recul de 63% sur un an, plombé par l'impact de la pandémie de Covid-19 et par la révision à la baisse de la valeur de sa filiale américaine, vendue en novembre.

Le résultat net, qui atteint 1,3 milliard d'euros, a fondu en raison des provisions réalisées par la banque pour faire face à la hausse du risque de crédits impayés.

A la Bourse de Madrid, le titre BBVA perdait environ 1,4% vers 12H00 GMT dans un marché en baisse de 1%.

Au total, BBVA a mis de côté 744 millions d'euros sous forme de provisions extraordinaires durant cet exercice.

La plupart des grandes banques européennes ont pris ce type de mesures ces derniers mois, car elles craignent que de nombreux particuliers ou entreprises se révèlent incapables de rembourser leurs prêts à cause de l'explosion du chômage et des faillites provoquées par la crise économique due à la pandémie.

Les profits ont également souffert de la révision à la baisse de la valeur de la filiale de BBVA aux Etats-Unis, inscrite dans les comptes dès la fin du premier trimestre pour un montant de deux milliards d'euros.

Au quatrième trimestre, BBVA a dégagé un bénéfice net de 1,32 milliard d'euros.

Sur l'ensemble de 2020, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, a reculé de 7,3% à 16,8 milliards d'euros.

En novembre, la banque avait conclu la vente de sa filiale aux Etats-Unis, pour près de dix milliards d'euros, au groupe américain PNC Financial Services.

Et elle avait annoncé dans la foulée un projet de fusion avec sa compatriote Banco Sabadell, une opération destinée à les aider à faire face à la crise et qui aurait donné naissance à un mastodonte.

Mais l'opération a finalement échoué, Sabadell ayant estimé que l'offre de BBVA était insuffisante. Aucun chiffre n'a toutefois été rendu public.

afp/rp