par Valentina Za et Andrea Mandala

MILAN, 16 mai (Reuters) - Banco Popolare et Banca Popolare di Milano (BPM) ont annoncé lundi qu'elles supprimeraient 1.800 emplois et fermeraient 335 agences avant 2020 après leur fusion qui doit créer cette année la troisième banque italienne.

Les deux établissements ont convenu en mars de créer une nouvelle entité gérant 171 milliards euros d'actifs, au réseau de plus de 2.400 agences et aux effectifs de l'ordre de 25.000 salariés.

Les deux banques fusionnent sous la pression d'un gouvernement qui voit dans la consolidation la meilleure arme pour renforcer un secteur bancaire qui ploit sour 360 milliards d'euros de créances douteuses.

Banco Popolare et BPM comptent doubler pratiquement leur bénéfice net combiné avant exceptionnels à 1,1 milliard d'euros en 2019 grâce à 320 millions d'euros d'économies et à 140 millions d'euros de revenus supplémentaires.

Les discussions débuteront mardi avec les syndicats sur les réductions d'effectifs.

Les banques veulent également ramener la proportion des créances douteuses et irrécouvrables de 25% à 18% du total des créances en vendant pour huit milliards d'euros de ces créances sur une période de trois ans. Une structure ad hoc sera créée pour gérer les créances susceptibles d'être irrécouvrables.

La Banque centrale européenne (BCE) a autorisé provisoirement la fusion après que Banco Popolare se fut engagée à une augmentation de capital d'un milliard d'euros, qui doit être lancée début juin afin d'augmenter les provisions pour atteindre un ratio de couverture des créances douteuses de 62%.

L'administrateur délégué de BPM Giuseppe Castagna, qui dirigera le nouvel ensemble, a dit que ce dernier avait promis à la BCE d'atteindre le ratio de couverture moyen des trois premières banques italiennes, à savoire UniCredit, Intesa Sanpaolo et Monte dei Paschi.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)