La banque britannique a réalisé l'an dernier un bénéfice avant impôts de 11,6 milliards de livres (13,4 milliards d'euros), dopé par la plus-value de 6,3 milliards engrangée lors de la vente de sa filiale de gestion d'actifs Barclays Global Investors (BGI).

Ce résultat représente un bond de 92% par rapport aux 6,1 milliards de profits de 2008. Le marché anticipait un bénéfice imposable de 11,2 milliards selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, établi sur la base de 20 estimations.

Les profits de Barclays Capital, la branche banque d'investissement, ont fait un bond de 89% en 2009 à 2,5 milliards de livres, grâce au rachat des activités américaines de Lehman Brothers, son développement en Asie et en Europe et la reprise des marchés boursiers.

Vers 9h15 GMT, l'action Barclays prenait 6,96% à 294,2 pence après avoir atteint un plus haut à 301,65 pence, selon des données Reuters.

"Avec ou sans BGI, les chiffres sont très impressionnants", commente Richard Hunter, chez Hargreaves. "Comme on le pressentait à la lecture des points sur l'activité, la performance de Barclays Capital a alimenté les bénéfices et, parallèlement, les dépréciations semblent sous contrôle."

"Par ailleurs (...) les chiffres du ratio Tier 1 constituent des fondations solides qui permettront de résister à de nouvelles difficultés."

Le ratio Tier 1, qui mesure les fonds propres, a progressé à 13,0% en 2009 contre 8,6% l'année précédente.

Le bénéfice imposable courant de Barclays, hors plus-value liée à la cession de BGI, a été de 5,6 milliards de sterling en 2009, contre 1,6 milliard en 2008.

Le groupe bancaire a indiqué qu'il distribuerait pour 1,5 milliard de sterling de primes en numéraire au titre de 2009, auxquelles s'ajouteront 1,2 milliard de bonus différés exerçables sur trois ans mais susceptibles d'être annulés.

Steve Slater, version française Marc Angrand et Nicolas Delame, édité par Dominique Rodriguez