Paris (awp/afp) - Le laboratoire BioMérieux, spécialiste des tests médicaux, a publié mercredi des résultats en forte croissance pour le premier semestre, dopés par ses tests de dépistage du Covid-19, et prévoit que cet effet se poursuivra au second semestre.

Le groupe a publié un bénéfice net, au 30 juin, de 173 millions d'euros (environ 188 millions de francs suisses), en hausse de 23%, grâce en particulier à sa gamme de biologie moléculaire.

Le chiffre d'affaires semestriel a atteint 1,48 milliard d'euros, en hausse de 15,8% (+15,7% à périmètre et changes constants), a-t-il indiqué dans un communiqué. C'est toutefois moins qu'attendu par un consensus d'analystes interrogés par Factset.

Sur le seul deuxième trimestre, les ventes ont grimpé de 10,7% (en organique) à 707,4 millions d'euros.

Au premier semestre, le résultat opérationnel courant contributif, l'indicateur de performance retenu par la société, a atteint 253 millions d'euros (+27,8%).

Le groupe, qui avait suspendu ses objectifs annuels en avril en raison de la crise sanitaire, estime que les incertitudes liées à la pandémie ne lui permettent pas de fixer de nouveaux objectifs annuels.

Toutefois, "au vu de la solide performance du premier semestre et de la nature de l'activité dans laquelle opère BioMérieux, l'impact favorable sur les résultats financiers devrait se poursuivre au second semestre", précise-t-il.

Pour son PDG Alexandre Mérieux, cité dans le communiqué, "malgré les effets négatifs de la pandémie sur certaines gammes, et tenant compte des conditions sanitaires et économiques, BioMérieux devrait réaliser en 2020 une performance remarquable mais qui ne peut être extrapolée en l'état".

Le pôle des applications cliniques, qui représente l'essentiel des ventes et regroupe notamment les appareils de microbiologie et de biologie moléculaire, a enregistré une croissance organique de 18,7% à 1,26 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année.

Il a été particulièrement dopé par la division biologie moléculaire (+68,7% en organique à 557,3 millions d'euros), grâce notamment aux ventes de la nouvelle version du panel respiratoire de la gamme Biofire Filmarray, qui inclut désormais le SARS-CoV-2.

Le chiffre d'affaires du pôle applications industrielles a, en revanche, quasiment stagné sur cette période (+1,1% en organique à 218,8 millions d'euros), freiné par la décroissance du marché agroalimentaire, précise BioMérieux.

Par région, l'Amérique du Nord, le plus gros marché de la société, a vu les ventes grimper de plus de 31,4% à 684 millions d'euros, pour une progression de 4,4% en Europe, son deuxième marché, et de 2% en Asie-Pacifique.

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