Stephen Schwarzman enregistre le départ d'AIG du tour de table de Blackstone
Par La Rédaction
Même si ce n'est pas à proprement parler une surprise, étant donné les sommes que doit rembourser AIG à l'Etat, le départ de l'assureur américain de l'actionnariat de Blackstone a de quoi faire parler. AIG et Stephen Schwarzman étaient en effet de très proches partenaires depuis 1998.
Reste que, selon une source citée par Bloomberg, AIG n'a pas encore pris la décision de vendre ces actions. La cession éventuelle de ses parts dans Blackstone ne revêt de fait aucun caractère d'urgence pour l'assureur, qui lancera une telle transaction une fois avoir obtenu un prix conforme aux intérêts de ses actionnaires. Les actions seront émises le 9 février.
Les titres ainsi convertis représentent 11,7% du gestionnaire d'actifs présidé par Stephen Schwarzman. AIG est présent au capital de Blackstone depuis 1998, année où le plus grand assureur mondial de l'époque avait pris une participation de 7%, pour 150 millions de dollars. A cette occasion, AIG en avait aussi profité pour abonder à hauteur de 1,2 milliard les fonds de LBO de Blackstone.
AIG a de la mémoire...
Il n'est un secret pour personne qu'AIG a besoin de liquidités pour rembourser les aides de l'Etat. Le montant est d'ailleurs colossal : 182,3 milliards de dollars ! Un peu de chemin a déjà été parcouru, avec la vente des deux plus importantes filiales étrangères spécialisées dans l'assurance-vie pour 36,7 milliards. En septembre, AIG a également cédé deux unités japonaises, pour 4,8 milliards.
Au-delà de cette opération somme toute logique, des rumeurs font état d'une profonde amertume d'AIG vis-à-vis de Blackstone. En pleine tempête il y a deux ans, l'assureur n'aurait pas réussi à ce que Stephen Schwarzman, avec qui des liens très étroits avaient pourtant été tissés, soutienne son plan de sauvegarde. Conséquence immédiate, AIG s'en était remis au bon vouloir de l'administration américaine, qui n'avait eu d'autre choix que de lui prêter de l'argent pour ne pas sombrer. De cela, le management d'AIG s'en souvient assurément...