Le groupe aéronautique américain a expliqué à plus de 100 de ses fournisseurs durant au moins une téléconférence le 31 juillet que le nouveau programme de production ne dépendait que du feu vert des autorités aéronautiques à la reprise de l'exploitation commerciale du 737 MAX, attendue au quatrième trimestre, a précisé l'une des sources à Reuters.

A Wall Street, l'action Boeing gagnait 4,82% à quelques minutes de la clôture, la plus forte hausse de l'indice Dow Jones, alors en progression de 0,5%.

Boeing produit principalement la version MAX du 737 sur son site de la région de la Seattle mais aussi des version antérieures ou militaires du monocouloir.

L'une des sources a exprimé son scepticisme sur la capacité du groupe à tenir ses objectifs en terme de calendrier au vu des contraintes imposées par les autorités de tutelle, qui ont immobilisé le 737 MAX après deux catastrophes aériennes ayant fait près de 350 morts en cinq mois.

Rien ne garantit que les autorités autoriseront la reprise de l'exploitation du 737 MAX et le directeur général de Boeing, Dennis Muilenburg, a déclaré le mois dernier à des analystes financiers que Boeing étudierait la possibilité de réduire la production des 737 ou de la suspendre si l'immobilisation était prolongée.

En avril, Boeing a ramené la cadence de production du 737 de 52 à 42 exemplaires par mois après avoir réduit de moitié les livraisons à ses clients.

Deux personnes proches des projets du groupe, qui ont requis l'anonymat, ont déclaré à Reuters que Boeing voulait remonter la cadence de 42 à 47 exemplaires par mois en octobre, puis à 52 en février. Le groupe atteindrait ensuite une cadence record de 57 exemplaires par mois en juin de l'an prochain, ont précisé deux sources.

Un porte-parole de Boeing interrogé par Reuters a déclaré que Boeing actualisait son programme de production pour intégrer sa propre estimation de la date de reprise de l'exploitation du 737 MAX.

"Si l'hypothèse reflète la meilleure estimation possible par Boeing à ce stade, le moment effectif du retour à l'exploitation sera choisi par la FAA et d'autres autorités mondiales du transport aérien et il pourrait différer de cette hypothèse et de cette estimation", a-t-il dit.

(Eric M. Johnson à Seattle, avec Tracy Rucinski à Chicago; Marc Angrand pour le service français)