Le constructeur aéronautique américain, Boeing (-6,99% à 231,59 dollars) occupe la dernière place de l'indice Dow Jones, plombé par les nouveaux problèmes de son appareil vedette, le 737 Max. Un 737 Max 9 de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines a été forcé d’atterrir en urgence vendredi à la suite de la perte d'une porte d'évacuation. 171 Boeing de ce type sont en cours d'inspections, entrainant plusieurs annulations de vols.

Après cet incident, la FAA (Federal Aviation Administration), l'autorité américaine de l'aviation civile, a ordonné l'immobilisation temporaire de dizaines de Boeing 737 Max 9. "Elle exige des inspections immédiates de certains Boeing 737 Max 9 avant qu'ils ne puissent reprendre le vol", a déclaré Mike Whitaker, administrateur de la FAA.

"La sécurité continuera à guider nos décisions alors que nous assistons le NTSB (Conseil national de la sécurité des transports américain) dans son enquête sur le vol 1282 d'Alaska Airlines.

"La sécurité est notre priorité absolue et nous regrettons profondément l'impact que cet événement a eu sur nos clients et leurs passagers. Nous approuvons et soutenons pleinement la décision de la FAA d'exiger des inspections immédiates des avions 737-9 ayant la même configuration que l'avion concerné", explique de son côté Boeing dans un communiqué publié samedi.

Jefferies qui reste à l'Achat sur le titre Boeing, relativise l'importance de cet incident pour le concurrent d'Airbus. Le Conseil national de la sécurité des transports américain a déclaré que "son enquête se concentrait sur l'accident spécifique au vol plutôt que sur le modèle de l'avion", souligne l'analyste. Sur la base d'une semaine d'immobilisation, il évalue le coût pour Boeing à 18 millions de dollars.

En outre, Jefferies explique que les équipementiers Spirit Aerosystems et Howmet Aerospace sont les plus exposés à un ralentissement potentiel de la production du Max-9, avec respectivement 44% et 10% des revenus de 2024 liés à cet appareil.

Suite à cet incident, ces deux fournisseurs cotés à New-York reculent respectivement de 14% et de 1,82%.

Le broker s'attend aussi à ce que "l'impact global sur les titres des équipementiers soit minime, étant donné que le Max-9 ne représente qu'une petite partie de la flotte totale et que les délais d'inspection sont courts".

"Le risque est que l'enquête identifie une cause profonde qui entraîne une inspection et des travaux de retouche plus longs et/ou un élargissement de la flotte concernée", prévient Jefferies.

La liste des déboires ne cesse de s'allonger pour le 737 Max, dont tous les exemplaires avaient été immobilisés en 2019 à la suite de deux accidents meurtriers en Éthiopie et en Indonésie.