BP : malmené par la chute du pétrole et le Covid-19
Sur les trois premiers mois de l'exercice, le bénéfice net de la compagnie pétrolière britannique a plongé de 67% à 800 millions de dollars. Dans une note publiée ce matin, UBS a salué un bénéfice net meilleur que prévu. Le broker tablait sur 620 millions de dollars, et le consensus, sur 710 millions.
Face à cette crise d'une ampleur inédite, la production d'hydrocarbures a reculé de 2,8% sur un an à 3,7 millions de barils équivalent pétrole par jour. Le déclin de la production devrait se poursuivre au deuxième trimestre, a assuré BP.
Pour autant, cette baisse n'est naturellement pas suffisante pour compenser l'effondrement de la consommation d'essence, de diesel et de kérosène.
Le groupe a donc mis en place plusieurs mesures de réduction des coûts, dont une baisse de 25% des dépenses d'investissement à 12 milliards de dollars en 2020. BP a également initié un programme d'économies de 2,5 milliards de dollars d'ici fin 2021.
L'enjeu est d'importance. La dette de la major ressort à 51,4 milliards de dollars à fin mars pour ratio d'endettement de 36%, soit au-dessus de son objectif de moins de 30%.
Pour autant, fidèle à la stratégie partagée par l'ensemble des acteurs pétroliers, BP n'a pas abaissé son dividende trimestriel de 10,5 cents par action.