A la City, BP (-1,1% à 259,4 pence) ne souhaite assurément pas connaître le même sort que son rival américain, Exxon, bouté hors du Dow Jones. Certes, l'indice vedette londonien compte 100 valeurs, contre 30 pour celui de Wall Street, mais quand même! Exxon a pâti de la défiance croissante des investisseurs pour le secteur pétrolier. De plus en plus de fonds verts ou ISR rejoignent les ONG pour appeler à désinvestir une filière polluante et dépassée. Soucieuse de se réinventer, la compagnie britannique a annoncé son offensive sur le marché de l'énergie éolienne en mer.

BP a en effet signé un accord en vue d'acquérir auprès du groupe norvégien Equinor, pour 1,1 milliard de dollars, la moitié de sa participation dans deux projets en développement aux Etats-Unis.

Cet investissement contribuera à permettre à BP de remplir son objectif de multiplier par vingt, à 50 gigawatts, sa capacité de production d'énergie renouvelable dans la décennie dans le cadre de sa transition énergétique.

"Il s'agit d'une première étape importante dans la mise en oeuvre de notre nouvelle stratégie pour devenir véritablement une société énergétique intégrée", a souligné Bernard Looney, le directeur général de BP dans un communiqué.