En sus d'une généreuse distribution de dividendes et de rachats d'actions toujours très soutenus depuis quelques trimestres, on note les récents achats de titres au marché de la part du directeur général Jonathan Akeroyd et du président du conseil d'administration Gerry Murphy. 

Il est vrai que les fondamentaux deviennent franchement alléchants : Burberry affiche une croissance des ventes et des profits sur le cycle 2013-2023 ; la rentabilité des capitaux propres s'établit à une moyenne de 22% malgré un recours très limité à l'effet de levier ; tandis que la multiple de valorisation stagne à x12 le profit attendu en 2025.

Comme Kering — voir notre note du 25 octobre dernier à ce sujet — Burberry est depuis quelques temps le mal-aimé de l'industrie du luxe. Ce n'est pas le seul point commun entre les deux groupes : le nouveau directeur de création du britannique est arrivé de chez Kering à l'automne 2022, auréolé justement du redressement de Bottega Veneta.

Agé de seulement 37 ans, Daniel Lee est un vétéran de l'industrie après ses précédentes expériences chez Céline, Balanciaga et Louis Vuitton, entres autres. C'est sur lui que reposent les espoirs de revitalisation de la marque mondialement connue pour ses trench coats. Ses débuts y sont pour l'instant encourageants, et l'accueil réservé aux nouvelles collections excellent. 

Evidemment, les bonnes fortunes de Burberry reposeront aussi sur l'appétit du consommateur chinois puisque le britannique réalise 43% de son chiffre d'affaires dans la région Asie-Pacifique.