Londres (awp/afp) - Les ventes de la marque britannique de luxe Burberry ont augmenté de 5% sur un an au troisième trimestre de l'exercice décalé, la bonne performance en Europe et Moyen Orient ayant été éclipsée par la Chine frappée par le covid.

A périmètre comparable, les ventes en Europe et Moyen Orient ont augmenté de 19%, celles pour les Amériques ont reculé de 1%, et celles d'Asie et Pacifique ont chuté de 7%, avec un plongeon de 23% sur un an en Chine continentale, où l'épidémie de covid-19 à engendré de stricts confinements.

"Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits de notre performance du troisième trimestre avec une hausse du chiffre d'affaires à deux chiffres hors de Chine continentale qui a permis d'éclipser l'impact des perturbations liées au covid dans ce pays", l'un des principaux marchés du groupe, note Jonathan Akeroyd, directeur général.

"Les ventes ont continué d'être bonnes en Europe en particulier, tirées par la saison des fêtes" et le dirigeant reste convaincu que le groupe peut atteindre ses objectifs de moyen terme, "malgré l'environnement macroéconomique actuel", avec une contraction observée ou anticipée dans de nombreuses régions du globe.

Dans son communiqué, Burberry dit par ailleurs s'attendre à ce que ses comptes annuels bénéficient d'un effet de change favorable d'environ 160 millions de livres.

Après le départ abrupt de l'ancien directeur créatif Riccardo Tisci fin septembre après près de cinq années à son poste, son successeur Daniel Lee, présentera sa première collection lors de la semaine de la mode de Londres le mois prochain.

L'action prenait 0,98% à 2265,00 pence à 08H45 GMT.

"Malgré un contexte économique difficile, Burberry a continué à avancer avec des campagnes (marketing) innovantes qui rendent la marque de plus en plus pertinente pour une nouvelle génération de clients", estime Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.

"La nature haut de gamme des produits du groupe vise des clients qui sont largement isolés des problèmes d'inflation ou de récession. En outre, la vigueur du dollar a non seulement généré plus de dépenses en Europe de la part des touristes américains mais dope les résultats du groupe", ajoute M. Hunter.

Il note par ailleurs que l'assouplissement des mesures sanitaires en Chine pourrait également doper les recettes dans les mois à venir avec notamment une reprise du tourisme.

afp/jh