L'opération, qui fait suite à l'accord intervenu avec le groupe coréen STX en juin, se fera à travers une augmentation de capital de 110 millions d'euros.

Le prix sera le cas échéant augmenté en 2012, en fonction des performances des Chantiers, d'un complément d'un montant maximum de 83,3 millions, a précisé l'Elysée dans un communiqué.

"C'est la participation dans des secteurs que l'on considère comme stratégiques, à un niveau qui lui aussi est stratégique", a dit la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur France 3.

"Une minorité de blocage, ca veut dire qu'on a des exigences vis-à-vis de notre partenaire (...) et nous voulons tout simplement nous assurer que les règles de non-concurrence en particulier nous permettent de garder en France l'expertise des chantiers navals", a-t-elle ajouté.

Les Chantiers de l'Atlantique, jusqu'alors détenus à 75% par la société norvégienne STX Europe et à 25% par Alstom, seront désormais détenus à 50,01% par STX Europe, à 33,34% par l'Etat et à 16,65% par Alstom.

Lors de la constitution du fonds stratégique d'investissement dont le président de la République a annoncé la création le 23 octobre, l'Etat apportera sa participation dans les Chantiers de l'Atlantique en dotation au fonds, ajoute l'Elysée.

L'Etat avait d'abord envisagé une prise de participation de 9% au capital des Chantiers et de négocier le rachat de la participation d'Alstom.

"Finalement, on a dit 'on prend la minorité de blocage tout de suite', ce qui donne un poids des intérêts français, si on additionne Alstom, assez intéressant", a-t-on déclaré au ministère de l'Economie.

Accédant par cette opération à la minorité de blocage, l'Etat ne voit pas la nécessité d'accroître sa participation plus avant, même s'il ne se refuse pas totalement de le faire, a précisé à Reuters une source à l'Elysée.

Jean-Baptiste Vey