Le consortium de rachat Casino du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a déclaré lundi que le tribunal de commerce de Paris avait approuvé son plan de renflouement du détaillant français criblé de dettes dans le cadre d'une procédure de protection accélérée.

Les actionnaires de Casino, qui a été amené au bord du défaut de paiement par des années d'acquisitions et des pertes récentes de parts de marché, seront massivement dilués dans le cadre de l'accord visant à restructurer la dette du septième groupe de supermarchés français.

"Le moment est venu de donner des moyens et donc un nouveau souffle au groupe Casino, redimensionné, réorganisé et désendetté", a déclaré M. Kretinsky dans un communiqué.

Le tribunal, qui en décembre 2023 a prolongé la procédure de protection de deux mois jusqu'au 25 février, a publié un communiqué confirmant son approbation.

Le consortium de M. Kretinsky détiendra et contrôlera 53,7 % du capital social de Casino dans le cadre de l'accord de renflouement, qui prévoit l'injection de 1,2 milliard d'euros d'argent frais dans Casino, ainsi qu'une réduction de 6,1 milliards d'euros de la dette de Casino.

"Le chemin, pavé de difficultés, est encore long et demandera beaucoup d'efforts de la part de tous, mais je n'ai aucun doute sur la réussite de notre mission", a-t-il ajouté à propos du plan, qui mettra fin aux 30 ans de règne de Jean-Charles Naouri, 74 ans, à la tête de Casino.

L'équipe de direction, menée par le PDG Philippe Palazzi, mettra en œuvre un "plan ambitieux de réorganisation, d'investissement et de modernisation" de Casino pour développer ses marques", a déclaré le consortium composé d'EP Equity Investment, Fimalac et Attestor.

Casino a déjà conclu des accords avec des concurrents français sur la vente de 288 supermarchés et hypermarchés en France, ce qui lui laisse l'enseigne haut de gamme Monoprix et les magasins de centre-ville Franprix. (Reportage de Jean-Michel Belot, Piotr Lipinski ; Rédaction de GV De Clercq et Alexnder Smith)