Les gouvernements des États-Unis et du Japon ont manifesté leur soutien à un projet de construction du premier train à grande vitesse aux États-Unis, utilisant des trains à grande vitesse japonais, à l'issue d'une réunion de leurs dirigeants à Washington mercredi.

Reuters a rapporté en exclusivité cette semaine que le président Joe Biden cherchait à raviver l'intérêt pour le projet reliant les villes texanes de Dallas et Houston et qu'il était susceptible de soulever la question lors de la visite d'État du Premier ministre Fumio Kishida.

Ce projet figurait parmi les nombreux projets mentionnés dans une fiche d'information publiée par la Maison Blanche à l'issue des pourparlers et décrivant les "accords politiques" qui ont été confirmés au cours de la visite.

"Le ministère américain des transports et le ministère japonais de l'aménagement du territoire, des infrastructures, des transports et du tourisme ont salué la direction par Amtrak du projet de train à grande vitesse Texas Central, qui utilise les technologies du Shinkansen", indique la fiche d'information.

"La réussite des efforts de développement et d'autres exigences permettrait au projet de se positionner pour d'éventuelles opportunités futures de financement.

Les partisans du projet, dont le coût est estimé entre 25 et 30 milliards de dollars, espèrent que le soutien politique permettra de débloquer de nouveaux fonds publics et privés pour enfin concrétiser une idée dont on parle depuis des décennies, mais des obstacles potentiels se dressent encore au Texas et au Congrès américain.

La liaison ferroviaire de 380 km, qui sera construite et exploitée par Texas Central Partners et Amtrak, devrait réduire le temps de trajet entre les deux villes à environ 90 minutes, contre trois heures et demie en voiture.

Les bailleurs de fonds publics japonais, notamment la Banque japonaise pour la coopération internationale, ont accordé des prêts pour contribuer au développement du projet, qui prévoit d'acquérir la technologie du train à grande vitesse "shinkansen" auprès de la Central Japan Railway.

L'avancement du projet serait une victoire pour l'administration Biden, qui a encouragé les politiques respectueuses de l'environnement et les investissements dans le secteur ferroviaire.

Mais certains groupes locaux s'y opposent pour des raisons foncières et autres, et le projet risque de susciter des critiques, en particulier de la part des élus républicains de la Chambre des représentants des États-Unis, qui se sont opposés par le passé à l'utilisation de fonds publics pour des projets ferroviaires. (Reportage de Tim Kelly et Trevor Hunnicutt ; Rédaction de Christopher Cushing)