Pfäffikon (awp) - Le groupe de confection Charles Vögele, repris en décembre par l'italien OVS, prévoit 160 suppressions d'emplois supplémentaires sur deux sites schwytzois. Ces coupes concerneront les secteurs logistiques du siège de Pfäffikon et de Freienbach, qui comptent 165 postes, indique vendredi la société.

Dans un communiqué, le syndicat Unia évoque pour sa part une menace de 100 licenciements supplémentaires sur les deux sites. Ces coupes viendraient s'ajouter aux 50 postes supprimés début 2016 à Pfäffikon - dont la moitié via des licenciements - et aux 100 personnes qui ont perdu leur travail en 2017 toujours au siège du groupe, selon le communiqué.

Avec la reprise par OVS, Charles Vögele subit une mutation, passant d'un détaillant à structure verticale à une organisation de ventes pour son nouveau propriétaire. Les livraisons vont être transférées de l'Asie vers Pontenure, en Italie, où elles seront enregistrées puis ensuite distribuées vers la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche, a expliqué à l'ats un porte-parole de Charles Vögele.

En Suisse, il est prévu d'externaliser la logistique à la société XPO, qui l'assume déjà pour le groupe OVS. La procédure de consultation a démarré mardi et les collaborateurs ont été informés des plans de transferts à XPO, selon le porte-parole.

La décision définitive sur les suppressions de postes sera prise une fois la procédure de consultation terminée, probablement à fin juin, selon le porte-parole. Ce dernier a assuré qu'aucun plan massif de licenciements n'était prévu. "Dans la distribution, nous comptons actuellement des postes vacants et cherchons des collaborateurs", précise-t-il.

Charles Vögele dispose d'un plan social "usuel dans la branche", auquel il a déjà eu recours par le passé, explique le porte-parole du groupe de confection.

Dans un communiqué, Unia exige à nouveau un "processus de consultation digne de ce nom", estimant que la société "se moque" de cette procédure. Charles Vögele rétorque que ses employés ne sont pas syndiqués, d'où l'absence de discussions avec les syndicats. Des négociations avec ces derniers entreraient ainsi en contradiction avec les dispositions légales et contractuelles en vigueur, affirme le groupe.

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